P-au-P, 23 févr. 2021 [AlterPresse] --- La Solidarite fanm ayisyèn (Sofa) appelle à une intensification des mobilisations contre l’institutionnalisation d’un ordre dictatorial en Haïti, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Dans ce communiqué qui marque ses 35 ans (fondation, 22 février 1986), la Sofa réclame également la libération des prisonnières et prisonniers politiques, accusés d’avoir été impliqués dans un « coup d’État » le 7 février 2021.
Le juge à la Cour de cassation Yvickel Dieujuste Dabresil a été libéré, le jeudi 11 février 2021, après plusieurs démarches judiciaires, parmi environ une vingtaine de ces personnes gardées en prison par le pouvoir de facto.
« Les arrêtés des 8, 11 et 12 février 2021 sont nuls et non avenus. Monsieur Moïse ne peut pas limoger les juges de la Cour suprême, en nommant trois autres pour les remplacer ».
Jovenel Moïse en tant qu’usurpateur « n’a pas la qualité pour agir au nom de l’État haïtien, ni au nom de la population. (…) Il ne peut ni concéder nos possessions à des étrangers, ni réaliser des élections, encore moins changer la Constitution », rappelle la Sofa.
La Solidarite fanm ayisyèn met en garde la communauté internationale contre ses intentions affirmées de soutenir de telles initiatives, qui risqueraient « d’engluer le pays dans une crise multidimensionnelle, compromettant la réalisation des objectifs de développement et freiner son progrès ». [emb rc apr 23/02/2021 11:10]