P-au-P, 22 févr. 2021 [AlterPresse] --- Plusieurs dizaines d’étudiants de l’Université privée de Port-au-Prince (Up) et de la Faculté de linguistique appliquée (Fla) de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) ont gagné les rues de la capitale, Port-au-Prince, ce lundi 22 février 2021, pour continuer de dénoncer la poursuite des actes de kidnapping (enlèvements et séquestrations) de personnes en Haïti, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
À proximité du local de l’Up, situé à la rue Rivière, les étudiantes et étudiants ont dressé, en signe de protestation, des barricades, faites de chaises et de pupitres ainsi que des pierres, bloquant ainsi la circulation dans cette zone.
Les étudiantes et étudiants de l’Up ont ainsi organisé une quatrième journée de protestation, pour exiger la libération de leur professeur de droit, Me. Abbias Édumé, ancien substitut du commissaire du gouvernement de Petit-Goâve, kidnappé depuis le mardi 16 février 2021.
Des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh) ont, une fois de plus, fait usage de gaz lacrymogènes, pour disperser la foule d’étudiantes et d’étudiants protestataires.
Parallèlement, des étudiantes et étudiants de Fla ont aussi défilé, le lundi 22 février 2021, dans les rues de la capitale, Port-au-Prince, pour exiger la libération du jeune linguiste Junior Albert Augusma, kidnappé, dans la soirée du samedi 20 février 2021, en compagnie de deux ressortissants dominicains, dans la zone de la 5e avenue Bolosse (périphérie sud de la capitale, Port-au-Prince), à bord d’un véhicule immatriculé « Service de l’État » (Se).
Ayant dressé des barricades de pneus usagés enflammés au niveau de Bois Verna (au centre-ville de Port-au-Prince), les étudiantes et étudiants protestataires de la Faculté de linguistique appliquée de l’Ueh ont également dénoncé la perversion des rançons, exigées par les ravisseurs armes, qui ne sont nullement inquiétés par la justice et la police. [mj emb rc apr 22/02/2021 16:15]