P-au-P, 10 févr. 2021 [AlterPresse] --- Le gouvernement des États Unis d’Amérique exprime ses préoccupations, par rapport à la mise en retraite de trois juges de la Cour de Cassation, en l’occurrence Yvickel Dieujuste Dabrésil, Wendelle Coq Thélot et Joseph Mécène Jean-Louis, dans une note, en date du 9 février 2021, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Joseph Mécène Jean-Louis a été récemment désigné, par l’opposition politique, comme président provisoire, pour assurer une transition de rupture en Haïti, après l’échéance, le dimanche 7 février 2021, du mandat constitutionnel de Jovenel Moïse.
« Nous avons vu un arrêté, publié très tard le 8 février (2021), mettant à la retraite trois juges de la Cour de Cassation », note l’ambassade américaine en Haïti.
Cet arrêté est en train d’être examiné par les instances internationales, en vue de déterminer s’il est conforme à la Constitution et aux lois haïtiennes, fait savoir le gouvernement des États Unis d’Amérique, dont les membres se disent « très préoccupés par toute action, qui risque de porter atteinte aux institutions démocratiques haïtiennes ».
Les membres du gouvernement étasunien appellent toutes les actrices et tous les acteurs à se concentrer, pour restituer au peuple haïtien son droit de choisir ses législatrices et législateurs, par l’organisation des élections législatives, qui sont déjà en retard, dès que techniquement possible, et ensuite par l’organisation de l’élection présidentielle peu après.
Le président de facto Jovenel Moïse a démantelé l’arsenal juridique du pays, en procédant à l’arrestation du juge à la Cour de Cassation Yvickel Dieujuste Dabrésil, à son renvoi à la retraite ainsi que de 2 autres juges de la Cour de Cassation, a déploré le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (Cardh).
Publié dans la soirée du lundi 8 février 2021, l’arrêté de mise à la retraite de trois juges inamovibles à la Cour de Cassation, Yvickel Dieujuste Dabrésil, Wendelle Coq Thelot et Joseph Mécène Jean-Louis, porte la signature de l’ancienne ministre Nicole Yolete Altidor, renvoyée du gouvernement et remplacée par Marie Giselhaine Mompremier, selon un arrêté présidentiel en date du 25 janvier 2021.
Dans les jours à venir, les membres du pouvoir en place vont procéder à l’arrestation de personnes à leurs domiciles, au changement de la Constitution et à l’institutionnalisation de la peur à travers des milices armées et le kidnapping, alerte le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (Cardh). [emb rc apr 10/02/2021 09:25]