P-au-P, 05 févr. 2021 [AlterPresse] --- Plusieurs regroupements d’organisations interrégionales, dont la Conférence permanente des partis politiques d’Amérique latine et des Caraïbes (Copppal) et le groupe de travail « Crise, réponses et alternatives dans la Grande Caraïbe » (Clasco), demandent à la communauté internationale de soutenir le peuple haïtien pour faire respecter la fin du mandat constitutionnel, le 7 février 2021, de Jovenel Moïse, dans une prise de position transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
À l’Organisation des Nations unies (Onu) et à l’Organisation des États américains (Oea), le président de la Copppal, le Mexicain Alejandro Moreno Cárdenas, a lancé un appel urgent pour faire face à la crise politique en Haïti.
Ces organisations internationales devraient exiger le respect de la Constitution et trouver, auprès des forces politiques, économiques et sociales, un accord, qui assure la stabilité et la direction du pays, souhaite la Copppal.
« Si Moïse s’accroche au pouvoir, Haïti entrera dans une spirale de violence incontrôlable, avec de terribles dommages pour la population qui, aujourd’hui, en plus de l’extrême pauvreté, fait face aux ravages de la pandémie et de l’insécurité », alerte la Copppal.
Le mandat du président Jovenel Moïse prend fin ce 7 février 2021, rappelle la Copppal, organisation multilatérale non gouvernementale composée de 69 partis progressistes de 30 pays.
Les membres de la communauté internationale, en particulier les peuples des Caraïbes, doivent apporter leur soutien et leur solidarité avec le peuple haïtien, dans son appel à la manifestation pour la garantie du droit à l’autodétermination, soulignent, de leur côté, le comité directeur du Conseil latino-américain des sciences sociales et le Groupe de travail « Crise, réponses et alternatives dans la Grande Caraïbe » (Clasco), dans une déclaration rendue publique le mercredi 3 février 2021.
« Nous soutenons le peuple haïtien dans sa demande de transition politique, au lendemain du 7 février (2021), pour récupérer la démocratie, les institutions et mettre en place un gouvernement, qui travaille au bénéfice de l’ensemble de la société haïtienne ».
Ils expriment leurs préoccupations par rapport à la situation, que vit aujourd’hui le peuple haïtien, tout en demandent aux autorités haïtiennes de garantir l’exercice du droit de protestations populaires.
Pendant trois ans, des vagues de violence de groupes paramilitaires ont été organisées dans le pays, notamment dans les quartiers populaires. Les manifestations ont été réprimées de manières violentes. Plusieurs personnes ont été aussi tuées, dont le président du Barreau de Port-au-Prince, Me. Monferrier Dorval, en août 2020, des jeunes, des étudiants, des intellectuels, des ouvriers et militants, relève Clasco. [mj emb rc apr 05/02/2021 14:30]