P-au-P, 03 févr. 2021 [AlterPresse] --- Divers mouvements de protestations ont eu lieu, ce mercredi 3 février 2021, contre le président Jovenel Moïse et les actes de kidnapping en Haïti, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
A Miragoane (département des Nippes, une partie du Sud-Ouest d’Haïti), plusieurs dizaines de personnes ont gagné les rues, pour continuer d’exiger le départ de Jovenel Moïse à la présidence politique, à partir du dimanche 7 février 2021, date d’échéance de son mandat constitutionnel.
Parallèlement, ce mercredi 3 février 2021, avec le support de riveraines et riverains, des dizaines d’employés de l’Office national d’assurance-vieillesse (Ona) ont aussi défilé dans les rues, précisément en face de Delmas 17, contre l’enlèvement, dans la soirée du mardi 2 février 2021, de leur collègue Emmanuel Thermezi, au terme de deux journées de grève générale contre les actes de terreur et de criminalité, particulièrement le kidnapping.
« Non aux kidnappeurs ! », « Libération », ont scandé les employés protestataires.
Les protestataires ont mis de travers, un bus qui a bloqué tout passage de véhicule à Delmas, où des barricades, constituées de bancs, pierres et pneus usagés enflammés, ont été dressées en face du siège principal de l’Ona.
Les employés de l’Ona menacent de passer à une autre étape dans leur mouvement, s’ils n’obtiennent pas rapidement la libération de leur collègue Emmanuel Thermezi.
Parallèlement, une situation de tension a régné à Port-au-Prince, à la rue Villemenay, devant le local de la Radio Télé Kiskeya, au moment où l’ancien président provisoire (14 février 2016 - 7 février 2017) Jocelerme Privert rendait une visite de condoléances à la consœur journaliste Liliane Pierre-Paul, après la mort, le 29 janvier 2021, de son compagnon Anthony Barbier.
Les militants sur place ont lancé des propos hostiles à l’endroit de l’ancien président, pour avoir organisé des élections ayant permis à Jovenel Moïse d’accéder frauduleusement au pouvoir.
Faisant preuve d’intolérance, ces militants ont crevé l’un des pneus du véhicule de Jocelerme Privert.
Pour évacuer l’ancien président Jocelerme Privert, des agents de l’Unité de sécurité générale du Palais national (Usgpn) ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Dans un tweet posté après l’incident, Privert a ensuite condamné « l’agression verbale ainsi que des attaques contre son véhicule privé par des individus ce mercredi ».
Pour sa part, le président Jovenel Moïse dit condamner avec véhémence cette attaque violente, subie par Jocelerme Privert dans les jardins de la Radio Kiskeya.
« Ce forfait, commis par des individus qui veulent instaurer un climat de terreur dans le pays, constitue une atteinte grave à la démocratie », déplore Jovenel Moïse.
La station Radio Télé Kiskeya a condamné l’intolérance de ces militants, tout en qualifiant de disproportionné l’usage de gaz lacrymogènes par des agents de l’Usgpn, après l’évacuation de l’ancien président Jocelerme Privert, objet d’agression au moment où il venait présenter ses sympathies à la journaliste Lilianne Pierre-Paul. [mj emb rc apr 03/02/2021 16:20]