P-au-P, 28 janv. 2021 [AlterPresse] --- Le professeur à l’Université d’État d’Haïti (Ueh) Hérold Toussaint préconise une responsabilité politique chez les protagonistes haïtiens, face à la crise politique actuelle, lors d’une conférence-débats, jeudi 28 janvier 2021, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Cet appel est lancé aux acteurs de l’opposition et du pouvoir en place, pour assumer leurs responsabilités dans la gestion du contexte actuel.
La conférence-débat du jeudi 28 janvier 2021 organisée par la Fondation jeunesse, connaissance et engagement citoyen (Fonjcec) s’est déroulée autour du thème : « Le discours d’investiture du président Joe Biden ou la notion d’optimisme en politique ».
« Dans les moments de crise, sans responsabilité politique, c’est-à-dire, sans discernement, sans perspicacité, sans prudence, sans honnêteté et capacité administrative, sans intelligence des affaires, tout gouvernement court le risque de sombrer dans le ridicule », affirme l’ancien vice-recteur aux affaires académiques de l’Ueh.
« C’est à l’aune du bien commun qu’on peut assumer sa responsabilité politique », selon le professeur Hérold Toussaint qui faisait une lecture à partir de la psychologie positive, toile de fond du discours d’investiture du président américain, dans le but de l’analyser de manière lucide, dit-il.
« Ne me dites pas que les choses ne peuvent pas changer »
Hérold Toussaint a invité les universités en Haïti et les médias, toutes celles et tous ceux qui s’intéressent à la question de la politique, d’engager des débats sur ce qui se passe dans la politique au niveau international et les discours des grands penseurs.
Les jeunes sont également invités à réfléchir sur l’une des déclarations du nouveau président américain, soulignant qu’il y a toujours de l’espoir quoi qu’il en soit, lorsqu’il abordait la question de la première femme devenue vice-présidente des États-Unis d’Amérique.
« Ne me dites pas que les choses ne peuvent pas changer », a déclaré Joe Biden, cité par le professeur, tout en adressant ce message à toutes celles et à tous ceux, qui sont pessimistes face à un éventuel changement dans le social, le politique et l’économique.
En Haïti, de multiples contestations sont en cours contre les dérives du président Jovenel Moïse, dont son mandat arrive à terme le 7 février 2021, et contre les actes de criminalité, incluant le kidnapping, sur le territoire national. [mj emb gp apr 28/01/2021 15:50]