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Haïti-Droits humains : La Pohdh s’insurge contre les répressions et brutalités policières à l’endroit de paisibles protestataires

P-au-P, 25 janv. 2021 [AlterPresse]--- La Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (Pohdh) s’insurge contre les répressions et brutalités commises, les mercredi 20 et jeudi 21 janvier 2021, par des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), à l’endroit de paisibles manifestantes et manifestants, qui exigent le respect de la Constitution haïtienne, dans une prise de position transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

La Police nationale d’Haïti (Pnh), dont la mission est de protéger la population, devient un instrument politique au strict service du régime politique tèt kale en place, déplore la Pohdh.

Elle critique l’usage abusif de gaz lacrymogènes de la part de policiers nationaux, qui ont mis en danger la vie des enfants, de femmes enceintes et de personnes âgées.

Ces agents ont aussi tiré à balles réelles sur des protestataires, lors de ces mobilisations antigouvernementales, visant à forcer Jovenel Moïse à respecter l’échéance de son mandat, comme président, le dimanche 7 février 2021, suivant l’article 134-2 de la Constitution.

Il y a eu plusieurs blessées et plus d’une dizaine de militants arbitrairement arrêtés, dont le sénateur Nènèl Cassy à Miragoane (principale ville du département des Nippes, une partie du Sud-Ouest d’Haïti), le jeudi 21 janvier 2021, par le commissaire du gouvernement, près le tribunal civil de Miragoane, Me. Jean Ernst Muscadin, sur ordre de Jovenel Moïse, en plus des persécutions politiques à l’égard des opposants du pouvoir.

L’équipe du Parti haïtien tèt kale (Phtk) au pouvoir bâillonne les libertés publiques, garanties par la Constitution haïtienne de 1987, en son article 31, et les instruments internationaux de droits humains, ratifiés par l’État haïtien, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, en son article 19, dénonce la Pohdh.

« Il est totalement inacceptable que des policiers font systématiquement une utilisation inappropriée de la force létale, en vue de disperser des mobilisations pacifiques pour le respect de la Constitution haïtienne et contre le projet dictatorial du président Jovenel Moïse ».

Tout en exigeant la libération des manifestants arrêtés arbitrairement, la Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains demande à la population de rester mobilisée, pour défendre la Constitution haïtienne et les libertés publiques sur le territoire national. [emb rc apr 25/01/2021 13:15]