P-au-P, 19 janv. 2021 [AlterPresse] --- Plusieurs branches, dans l’opposition politique au régime tèt kale au pouvoir, projettent, pour le mercredi 20 janvier 2021, une grande manifestation, à Port-au-Prince et dans diverses villes en province, pour continuer de s’élever contre la multiplication des actes de criminalité et contre une tentative de l’équipe tèt kale en place d’installer une dictature en Haïti, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Les protestataires entendent donner un message fort, particulièrement devant l’ambassade étasunienne à Tabarre (municipalité au nord-est de la capitale, Port-au-Pince), à l’occasion de l’investiture du nouveau président des États-Unis d’Amérique Joseph Robinette (Joe) Biden.
Les manifestations du 20 janvier 2021 comptent appeler Joe Biden à ne pas appuyer le régime du Parti haïtien tèt kale (Phtk) au pouvoir, comme le faisait l’ancienne administration américaine de Donald Trump.
Les organisatrices et organisateurs du mouvement de protestations affirment leur détermination à rejeter l’interdiction « anticonstitutionnelle » de la Police nationale d’Haïti (Pnh) de toute manifestation sur la route de l’aéroport international de Port-au-Prince, que la Pnh considère comme une « voie internationale ».
C’est justement au carrefour de la résistance (ainsi dénommé depuis la forte période de pays « locked » de septembre à novembre 2019), à l’angle des routes de Delmas et de l’aéroport international de Port-au-Prince, que les différents groupes de manifestantes et de manifestants devraient converger, avant de se rendre devant l’ambassade étasunienne à Tabarre.
Des protestations, contre la criminalité, le terrorisme d’État et contre le plan de dictature en Haïti, sont aussi annoncées dans différentes villes en province.
Par ailleurs, dans une note conjointe, rendue publique à l’issue d’une semaine de pourparlers au Plateau central, plus d’une vingtaine d’organisations politiques, populaires et paysannes ont lancé un appel à l’unité entre toutes les branches, dans l’opposition, pour forcer Jovenel Moïse à respecter le mandat constitutionnel de quitter la présidence politique, le dimanche 7 février 2021.
Elles demandent aux partis et plateformes politiques de monter un état-major, composé de citoyennes et citoyens honnêtes et crédibles, issus de la société civile, pour entamer des négociations avec Jovenel Moïse, en vue de le porter à laisser le pouvoir sans heurts.
Il faut également trouver un accord rapide sur le contenu de la transition et le profil des personnes, qui doivent faire partie de la nouvelle équipe de gestion d’Haïti, souhaitent ces organisations.
Plusieurs organisations dans le secteur protestant en Haïti critiquent aussi l’entêtement de Jovenel Moïse à se maintenir au pouvoir après le 7 février 2021, date constitutionnelle de la fin de son mandat.
« S’entêter à rester au-delà de son mandat constitutionnel, c’est s’engager dans une aventure dangereuse, car il s’agit ici d’une violation flagrante de la Constitution », mettent-elles en garde. [emb rc apr 19/01/2021 15:25]