P-au-P, 12 janv. 2021 [AlterPresse] --- Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) invite les personnes déplacées, vivant encore dans les camps d’hébergement et autres sites de relocalisation, à s’organiser pour exiger le respect de leurs droits à la sécurité, à la dignité, à l’assistance et à la protection sociale de l’État haïtien, dans un rapport d’observation sur les réalités dans ces camps et autres sites, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Cet appel est lancé par le Rnddh, à l’occasion du 11e anniversaire, ce mardi 12 janvier 2021, du tremblement de terre du mardi 12 janvier 2010, ayant occasionné la mort d’environ 300 mille morts sur le territoire national.
Environ cinquante mille résidentes et résidents, dans ces camps d’hébergement et autres sites de relocalisation, continuent de subir des attaques armées d’individus, qui tentent de les expulser ou qui veulent tout simplement avoir le contrôle des espaces qu’ils occupent, relève l’organisme de défense des droits humains.
« Onze ans après le séisme du 12 janvier 2010, environ 50,000 citoyennes et citoyens vivent dans la négation des droits humains au niveau des camps d’hébergement ».
Parmi les 26 camps d’hébergements et autres sites de relocalisation du pays, 21 d’entre eux sont situés à Cabaret (municipalité au nord de la capitale, Port-au-Prince), Croix-des-Bouquets et Delmas (municipalités au nord-est), Léogâne (municipalité au sud) et Jacmel (principale ville dans le département du Sud-Est).
72% des camps visités sont dans un état déplorable, les gens n’y ont aucun accès aux services de base. 24% sont plus ou moins passables, alors que seulement 4% sont en bon état.
Si la majorité des abris sont inhabitables, certains sont progressivement construits en béton pour mieux s’installer, constate le Rnddh, dans les camps situant à Onaville, Croix-des-Bouquets, à Beaudoin, Jacmel, à Modsol 1, Modsol 2, Modsol 3 ainsi qu’à Voix des sans Voix, localisés à Léogane.
Le Réseau national de défense des droits humains dénonce l’irresponsabilité des autorités étatiques, plus précisément le régime du Parti haïtien tèt kale (Phtk), avec les administrations de Michel Martelly et de Jovenel Moïse, qui ont abandonné ces personnes à leur sort. [dj emb rc apr 12/01/2021 14:45]