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Haiti : Le Canada prône la fermeté vis-à-vis des brigands

P-au-P., 11 juin. 05 [AlterPresse] --- Le député canadien Denis Coderre, conseiller du premier ministre de Canada, Paul Martin, a invité, ce 10 juin, le gouvernement haïtien et les troupes des Nations Unies à prendre des mesures fermes contre les bandes armées et les secteurs qui alimentent la violence à Port-au-Prince.

« Nous croyons que les bandes armées doivent être arrêtées », a déclaré Coderre, lors d’une conférence de presse en fin d’après-midi, en présence du premier ministre Gérard Latortue. « Nous croyons que tous les partis politiques qui ne condamnent pas la violence doivent le faire », a poursuivi le haut fonctionnaire canadien.

La situation de violence que vit la capitale haïtienne « a trop duré », s’est-il exclamé, en pointant du doigt « les chimères » (partisans armés de l’ex président Jean Bertrand Aristide).

Ces dernières semaines la violence et l’insécurité ont encore augmenté dans divers quartiers de Port-au-Prince. En début de soirée du 10 juin, une certaine tension a été observée dans des quartiers du centre et du nord-est de la capitale.

Des tirs d’armes automatiques ont été entendus dans plusieurs secteurs du bas de la ville, selon ce qu’ont rapporté divers médias. Une situation de panique a obligé la population à vider rapidement les rues.

D’autre part, selon des décomptes journalistiques, une dizaine personnes ont été kidnappées ce 10 juin à la capitale.

« Nous pensons que la MINUSTAH (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti) et le gouvernement doivent poser des gestes clairs en vue du bien-être de la population haïtienne », a déclaré Denis Coderre.

Plus tôt dans la journée, le chef de la Police civile internationale (Civpol), David Beer, a estimé q’une « intervention chirurgicale » était à présent nécessaire à Port-au-Prince pour pouvoir rétablir la sécurité.

Beer, qui participait à une réunion avec les membres de la chambre de commerce d’Haiti a qualifié la situation actuelle de “guerre urbaine†que les forces de l’ONU n’avaient pas prévue. “Les taches sont beaucoup plus difficiles maintenant†, a-t-il dit.

Le 9 juin, le représentant du Secrétaire Général des Nations Unies en Haïti, le chilien Juan Gabriel Valdes, avait lancé un avertissement à des politiciens qui soutiennent la violence tandis qu’ils maintiennent apparemment de bonnes relation avec la MINUSTAH. « Nous avons la volonté de mettre fin à la violence », avait martelé Valdes. [gp apr 11/06/05 00:15]