Español English French Kwéyol

18 décembre, Journée internationale des migrantes et migrants

Haïti-Droits humains : Des organismes plaident en faveur d’un engagement concret de l’État haïtien auprès des migrantes et migrants

P-au-P, 17 déc. 2020 [AlterPresse] --- À l’occasion de la Journée internationale des migrantes et migrants, ce vendredi 18 décembre 2020, des organisations de défense des droits des migrantes et migrants plaident en faveur d’un engagement concret de l’État haïtien, notamment auprès celles et de ceux qui se trouvent actuellement en République Dominicaine et au Chili, entre autres.

L’État haïtien devrait engager de bonnes discussions pour résoudre le problème des descendantes et descendants de migrantes et de migrants haïtiens en République Dominicaine, qui risquent de perdre leur nationalité, souligne le Service Jésuite aux migrants (Sjm), dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

« L’État doit montrer son engagement pour contribuer à favoriser une politique et un accord bilatéral, qui seront bénéfiques pour les déplacements des personnes, les échanges économiques et culturels avec le reste du monde », recommande le Sjm.

Pour sa part, le Collectif des organisations de défense des droits des migrants et rapatriés (Coddemir) appelle à une présence effective de l’État haïtien, auprès notamment des ressortissantes et ressortissants haïtiens en République Dominicaine et au Chili.

Victimes de xénophobie et de discrimination, les migrantes et migrants haïtiens sont également en proie à l’exploitation et aux abus de toutes sortes, dénonce le Coddemir.

Ces ressortissantes et ressortissants se sont vus exclus des programmes d’aide, pendant la période de la pandémie de Covid-19 (le nouveau coronavirus). Beaucoup d’entre eux ont perdu leurs emplois. Ils sont souvent injustement marginalisés comme porteurs de la maladie, déplore-t-il.

Le Collectif des organisations de défense des droits des migrants et rapatriés requiert l’apport de l’État et de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) pour faire respecter les droits des migrantes et migrants dans les pays d’accueil.

Le support aux migrantes et migrants représente une condition essentielle pour soutenir l’économie locale, dans les pays où ils se trouvent. Il contribuera également à payer surtout l’éducation et les soins de santé de leurs familles, pour lesquelles ils envoient de l’argent, souligne, de son côté, l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) en Haïti.

Pour sa part, l’Office national de la migration (Onm) estime important de travailler continuellement, d’un commun accord, en vue de procéder amplement à la régulation des conditions migratoires en Haïti. [mj emb rc apr 18/12/2020 15:30]