P-au-P, 02 déc. 2020 [AlterPresse] --- A travers le Bureau des affaires criminelles (Bac), la Brigade de lutte contre les trafics illicites de stupéfiants (Blts) et la cellule contre enlèvement, la Police nationale d’Haïti (Pnh) a procédé, du dimanche 15 novembre au mercredi 2 décembre 2020, à l’arrestation de 15 personnes, dont 2 femmes, pour leur implication présumée dans des actes de kidnapping.
Ce bilan des opérations policières a été présenté, ce mercredi 2 décembre 2020, à la presse, en conférence de presse, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
La Pnh a réussi à libérer 7 otages, des mains des ravisseurs, explique le commissaire principal Michel-Ange Louis-Jeune, porte-parole de la Pnh.
Sur 53 interventions réalisées, 19 ont été transmises aux autorités judiciaires.
Les agents de la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj) ont saisi 7 armes à feu, au moins 71 munitions, 13 véhicules ainsi que 827 mille 804 kg de marijuana.
La Pnh déclare être consciente de ces résultats minimes, par rapport à la gravité de la situation, tout en affirmant qu’elle n’entend pas baisser les bras, surtout à l’approche de la fin d’année 2020, durant laquelle d’intenses activités économiques devraient avoir lieu.
Durant ces derniers jours, plusieurs cas de kidnapping ont été signalés. Les ravisseurs circulent à bord de véhicules aux vitres teintées et immatriculés « Service de l’État », reconnaît la Pnh, suivant les informations recueillies.
La Dcpj investigue sur des cas de kidnapping, au cours desquels les bandits utilisent l’uniforme de différentes unités de la Pnh pour commettre leurs forfaits.
« Au plus haut niveau de l’institution policière et de l’État, nous réfléchissons pour apporter une solution à cette situation », signale Michel-Ange Louis-Jeune, promettant de présenter, en temps et lieux, ces ravisseurs et les uniformes qu’ils utilisent pour terroriser la population.
Par ailleurs, la Police nationale d’Haïti appelle les parents à mieux surveiller leurs jeunes enfants, car des adolescents se seraient fréquemment associés, ces derniers temps, à des réseaux de malfaiteurs.
« Des jeunes et même des adolescents s’arrangent pour monter des complots (liés au kidnapping) contre leurs mères et leurs pères, alors qu’ils sont témoins de la situation difficile, à laquelle leurs parents font face », déplore Louis-Jeune. [mj emb rc apr 02/12/2020 17:20]
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