P-au-P, 27 nov. 2020 [AlterPresse] --- L’Alliance de la fonction publique du Canada (Afpc) appelle le gouvernement canadien à cesser d’apporter tout soutien économique, politique et moral, à la réforme constitutionnelle et aux élections en Haïti, en raison du climat de violence sur le territoire national caribéen et de la tolérance croissante des services policiers et du gouvernement d’Haiti à l’égard des gangs armés, dans une position dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Le gouvernement canadien devrait supporter la société civile et la communauté internationale exiger de l’État haïtien de ne plus tolérer les crimes, perpétrés, sur son territoire, par des gangs armés, ainsi que le climat de violence qui se propage depuis les derniers mois, souligne une correspondance de l’Afpc, adressée au premier ministre Justin Trudeau, avec copies aux autorités de l’État haïtien et du Canada.
L’Alliance de la fonction publique du Canada dénonce les mesures répressives, dont les déplacements forcés, l’interruption des salaires, les ordres d’arrestation, contre les dirigeants syndicaux dans la branche de l’éducation, notamment Josué Mérilien, Magalie Georges, Georges Wilbert Franck, Manis Jeanty, Wilmann Joseph, Adeka Israel, Jimmy Eliscart et Rigaud Exantus.
« Le Canada et la communauté internationale ne peuvent plus ignorer la collusion et la corruption du gouvernement de Jovenel Moïse. Nous demandons au gouvernement du Canada, comme membre du groupe principal d’intervention, de dénoncer ces actions et d’agir immédiatement pour y mettre fin », soutient-elle. [mj rc apr 27/11/2020 16:15]