P-au-P, 27 nov. 2020 [AlterPresse] --- Les quartiers de Mahotière 87 et de Waney 93, dans la municipalité de Carrefour (à environ 16 km au sud de la capitale, Port-au-Prince), ont connu, ce vendredi 27 novembre 2020, une journée de tension, marquée par des tirs nourris d’armes à feu (apparemment de grand calibre) et des véhicules dressés en travers des rues, pour empêcher la circulation, selon les témoignages recueillis par l’agence en ligne AlterPresse.
Face à cette situation de tension, plusieurs responsables d’établissements scolaires ont été contraints de relâcher leurs élèves.
Il en est résulté une paralysie de la plupart des activités régulières, particulièrement économiques.
Depuis la soirée du jeudi 26 novembre 2020, des tirs sporadiques d’armes ont été entendus dans le quartier de Waney 93, rapportent des habitants de la zone, interrogés par AlterPresse.
Ces tirs nourris sont survenus, dans la nuit du jeudi 26 novembre 2020, à Waney 93, durant la veillée funèbre de 4 jeunes garçons, tués dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 novembre 2020, à Mahotière 75.
Des membres d’un gang, établi à Mahotière, auraient voulu faire entendre leurs voix, pour la mort de ces jeunes, qui auraient été membres de ce gang, fait savoir l’une des personnes interrogées.
Mécontents, ces bandits armés auraient continué à semer la terreur, ce vendredi 27 novembre 2020, dans plusieurs quartiers de Carrefour, dans le but de forcer les habitantes et habitants à rester cloîtrés chez eux.
Depuis quelques temps, dans la perspective d’un processus d’embrigadement de la population, des manœuvres seraient en cours pour parvenir à mettre en place un gang armé à Carrefour, comme observé dans plusieurs communes d’Haïti, y compris à Port-au-Prince, dans les grands villes et différentes sections communales du territoire national.
D’aucuns rattachent cette atmosphère de tension, ponctuée de tirs nourris d’armes à feu, ce vendredi 27 novembre 2020, à l’éventualité d’une cérémonie d’installation d’un chef de gang, dans la municipalité de Carrefour.
Contactés, les responsables de la Police nationale d’Haïti (Pnh) ont été injoignables au téléphone par AlterPresse. [mj rc apr 27/11/2020 13:18]