P-au-P, 25 nov. 2020 [AlterPresse] --- Les Nations unies disent s’unir avec l’État haïtien pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles, d’ici l’année 2030, à travers une campagne baptisée « Tous UNIS », mise en œuvre du mercredi 25 novembre au jeudi 10 décembre 2020, soit 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
« Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez ! », est le thème global de ladite campagne.
29% des femmes en âge de procréer ont subi des violences physiques, 34% des femmes vivant en couple sont survivantes de violences conjugales ,qui, dans 37% des cas, génèrent des blessures graves, souligne l’Organisation des nations unies (Onu) en Haïti.
Ces chiffres démontrent « l’urgence d’assurer un investissement ciblé, pour soutenir l’offre de services multisectoriels, en droite ligne avec le plan national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ».
An n mete men pou n fini ak vyolans k ap fèt sou fanm ak tifi est le thème 2020, en Haïti, de la journée internationale contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Ce mercredi 25 novembre 2020, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, plusieurs organisations féministes, dont Kay Fanm, Solidarite fanm ayisyèn (Sofa), Rezo fanm radyo kominotè ayisyen yo (Refraka), Fondation Toya, Nègès Mawon et Fanm Yo La ont choisi de traiter collectivement de la problématique du féminicide.
La communauté ne doit pas fermer les yeux sur les actes de violences, faites aux femmes et aux filles, insiste la Fondation Toya, précisant qu’une campagne a été lancée sur les réseaux sociaux, en ce sens.
« Vous ne deviez pas garder le silence, sur les actes de violences et harcèlements. Honte aux bourreaux ! Tenez toujours, auprès de la victime. Ne justifiez pas ces actes criminels. Ne feignez pas de ne pas voir », préconise la Fondation Toya, qui affirme ne pas vouloir baisser les bras.
Elle invite l’État, les actrices et acteurs de la société civile, du secteur privé ainsi que des autres instances à assumer leurs responsabilités.
Pour sa part, la Solidarite fanm ayisyèn (Sofa) dénonce le regime politique au pouvoir, qui, de connivence avec les bandits, favorise une augmentation des violences sur les femmes et les filles, particulièrement dans les quartiers populaires. [mj rc apr 25/11/2020 17:18]