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Haïti-Infrastructures : La route nationale No. 2, à proximité de Port-au-Prince, bloquée, le 17 novembre 2020, par des riverains, qui revendiquent pour la réfection sans délai de la voie publique

P-au-P, 17 novembre 2020 [AlterPresse] --- De Bizoton 53 à Fontamara (43, 45, 47), la route nationale No.2, en direction et en provenance de la municipalité de Carrefour, est bloquée, depuis la matinée du mardi 17 novembre 2020, par des riverains, qui exigent des travaux immédiats de réfection de cette voie publique, observe l’agence en ligne AlterPresse.

Des autobus sont placés en travers de la route nationale, pour dissuader les conductrices et conducteurs, ainsi que d’autres personnes qui voudraient tenter de l’emprunter, pour aller vaquer à leurs occupations régulières, constate un reporter d’AlterPresse.

Ce mouvement a provoqué une situation de tensions, dans la périphérie sud de la capitale, Port-au-Prince, qui dessert une partie du département de l’Ouest, mais aussi les départements du Sud-Est, du Sud, de la Grande Anse et des Nippes (Sud-Ouest d’Haïti).

Beaucoup d’habitantes et d’habitants, qui allaient se rendre dans le Sud d’Haïti, ainsi que d’autres, qui en revenaient, se sont retrouvés bloqués, en difficulté d’aller entreprendre leurs activités.

L’impact de ce mouvement de protestations n’est pas encore mesuré sur les voyageuses et voyageurs, ni sur le fonctionnement des établissements scolaires, les transports publics, les activités commerciales, les bureaux et autres services divers…

Plusieurs personnes se sont ainsi vues contraintes d’annuler, de déprogrammer ou de renvoyer, pour des dates ultérieures, différentes activités, qu’elles avaient planifié d’accomplir, ce mardi 17 novembre 2020, en direction et en province du Sud d’Haïti.

Parallèlement, des motocyclistes ont érigé des barricades, en différents endroits, pour empêcher le passage des motocyclettes et d’autres véhicules, dans des voies d’accès secondaires.

Exprimant des demandes de dispositions institutionnelles contre les actes de criminalité et d’insécurité généralisée ambiante, sur le territoire national, de jeunes gens armés sont aussi remarqués sur la route nationale No. 2, dans le cadre de ce mouvement de protestations, enregistré la veille d’un appel de l’opposition politique, pour une démonstration massive dans les rues contre l’équipe tèt kale au pouvoir et en faveur de la démission de Jovenel Moïse de la présidence politique.

Ce mercredi 18 novembre 2020 marquera le 217e anniversaire de la Bataille de Vertières (le 18 novembre 2013), la dernière bataille qui aboutit à la proclamation, le 1er janvier 1804, de l’Indépendance d’Haïti de la France colonialiste et esclavagiste.

D’autres poches de tension sont aussi signalées, au cœur de Port-au-Prince, particulièrement au Champ de Mars, principale place publique dans la capitale, où se trouve le Palais national. En signe de protestation, des agents de la voirie de Port-au-Prince manifestent pour réclamer le paiement de plusieurs mois d’arriérés de traitements, qui leur sont dus par le conseil municipal de Port-au-Prince.

En début d’après-midi, de ce mardi 17 novembre 2020, il n’y avait pas encore d’intervention d’unités spécialisées de la Police nationale d’Haïti, contre ces mouvements de protestation, qui s’annoncent comme le baptême de feu du nouveau directeur général ad intérim de l’institution policière, Léon Charles.

Appelé de Washington (États-Unis d’Amérique), où il exerçait, depuis plusieurs années, comme ambassadeur accrédité auprès de l’Organisation des États américains (Oea), Léon Charles – ancien commandant en chef de la Pnh du 29 février 2004 au 22 juillet 2005 – a été installé, le lundi 16 novembre 2020, à la tête de la Police nationale. [pac dj rc apr 17/11/2020 13:00]