P-au-P, 06 nov. 2020 [AlterPresse] --- Le Centre d’animation paysanne et d’action communautaire (Capac) demande aux autorités policières de prendre des mesures adéquates, pour démanteler les bandes criminelles et arrêter les responsables des actes d’enlèvements, de séquestration, de violences sexuelles et d’assassinats, commis sur de paisibles citoyennes et citoyens, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Entre avril et novembre 2020, les bandes criminelles ont enlevé, contre rançons, un nombre incalculable de personnes dans l’aire métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, relève le Capac.
Ces groupes de gangs armés ont battu, torturé et assassiné des otages, violant les femmes et les filles, tout en recourant à des menaces pour extorquer de l’argent à leurs familles.
L’assassinat, le dimanche 1er novembre 2020, de la jeune écolière Évelyne Sincère constitue une atrocité inacceptable dans le pays, fustige le Centre d’animation paysanne et d’action communautaire, exhortant l’administration politique actuelle à agir en urgence, pour mettre fin aux enlèvements et aux abus sexuels généralisés, perpétrés par ces bandes criminelles dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.
Les autorités haïtiennes et la communauté internationale doivent aussi « mettre en œuvre les mesures essentielles, pour faciliter l’accès des victimes de viols aux soins médicaux et (…) veiller à ce que la reconstruction d’un système de soins de santé en Haïti devienne une priorité ».
Le Capac souligne combien il est urgent de répondre aux autres besoins des victimes de viols.
Il recommande au gouvernement haïtien de prendre ses responsabilités, afin de prévenir, de punir et d’éradiquer la violence sexuelle, ainsi que des mesures pour préserver les victimes de toute exclusion sociale et économique, et pour faciliter leurs démarches afin d’obtenir justice et réparation.
Le Centre d’animation paysanne et d’action communautaire dit avoir connaissance d’aucune enquête judiciaire, qui serait en cours sur les abus commis par ces gangs armés en Haïti.
Les survivantes reçoivent très peu d’aide, déplore le Centre d’animation paysanne et d’action communautaire, appelant les forces spécialisées de la Police nationale d’Haïti (Pnh) à coopérer étroitement entre elles, pour mettre un terme à ces enlèvements et ces violences sexuelles. [emb rc apr 06/11/2020 11:35]