P-au-P, 03 nov. 2020 [AlterPresse] --- L’administration du président américain Donald Trump, qui se trouve en fin de mandat, intensifie les pressions, pour forcer le président Jovenel Moïse à réaliser les élections, dès que possible, en Haïti, indique un article du journal Miami Herald, consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
Lors d’un entretien avec Jovenel Moïse, le sous-secrétaire d’État David Hale a souligné la nécessité de tenir des élections législatives pour Haïti, dès que possible, a déclaré le porte-parole adjoint du département d’État, Cale Brown, rapporte le journal Miami Herald.
Selon David Hale, les institutions démocratiques haïtiennes devvraient également déterminer le mécanisme juridique approprié, pour un changement constitutionnel, avec la contribution de la société civile.
Sur son compte twitter, le secrétaire général de l’Organisation des États américains, l’Uruguayen Luis Almagro, avait aussi estimé « essentiel, pour la continuité institutionnelle, que les élections aient lieu, au plus tard, en janvier 2021 ».
Le mardi 22 septembre 2020, malgré l’absence de prestation de serment à la Cour de Cassation, le président Jovenel Moïse avait procédé, à l’installation, au Palais national, des 9 membres d’un Conseil électoral provisoire (Cep), jugé anticonstitutionnel et illégal par divers secteurs. Face aux levées de boucliers de différents secteurs, ce conseil électoral provisoire sera transformé, le vendredi 9 octobre 2020, en collège électoral, dont la mission initiale est de « préparer un référendum constitutionnel et d’organiser des élections locales, municipales, législatives et présidentielle ».
« Toute modification de la Constitution doit être faite conformément aux lois et aux processus constitutionnels d’Haïti et en plein accord avec les normes démocratiques internationalement reconnues », a réagi, la semaine dernière, un porte-parole du Département d’État américain au journal Miami Herald.
Sans consulter les forces vives du pays, Jovenel Moise a aussi procédé, le vendredi 30 octobre 2020, à l’installation d’un comité consultatif, dit indépendant, pour l’élaboration du projet d’une nouvelle Constitution.
Divers secteurs, notamment politiques et de droits humains, ont déjà rejeté l’idée de Jovenel Moïse de réaliser un référendum, contraire à la Constitution, ainsi que de prochaines élections dans le contexte de criminalité généralisée actuelle.
Le président Jovenel Moïse a commis un crime de haute trahison, en mettant en place un comité présidentiel pour l’élaboration d’une nouvelle Constitution en Haïti, proteste la Direction politique de l’opposition démocratique (Dirpod), dans une note de mise en garde, en date du 2 novembre 2020. [emb rc apr 03/11/2020 13:00]