P-au-P, 23 oct. 2020 [AlterPresse] --- Un représentant du Conseil de l’Université d’État d’Haïti (Ueh), Lionel Saint-Félix, prône une révolution dans le système éducatif en Haïti, lors d’un webinaire, organisé le jeudi 22 octobre 2020 et auquel a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Saint-Félix souligne une absence de réponses, au niveau de l’éducation, aux besoins de la société haïtienne.
Aux fins d’améliorer le système éducatif en Haïti, entre autres, les familles doivent être redynamisées sur le plan éducatif, social et économique, recommande l’étudiant en gestion des affaires à l’Institut national de gestion et des hautes études internationales (Inaghei).
Lionel Saint-Félix appelle à un renforcement du budget du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) et à une emphase sur l’éducation à la citoyenneté et sur l’orientation des élèves, au niveau secondaire.
« Nous devons orienter les élèves en fonction de leurs aptitudes, des besoins de la nation. A chaque moment de son évolution, une société a des besoins spécifiques en termes de ressources humaines ».
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) redouble d’efforts pour promouvoir des plans ainsi que des programmes, qui intègrent la question de genre et de handicap ainsi que les situations de crises, pour construire un meilleur avenir pour les jeunes, souligne le Malien Elmehdi Ag Muphtah, représentant de l’Unesco en Haïti.
Les jeunes ne sont pas seulement des bénéficiaires, mais des leaders, des partenaires incontournables dans la recherche des solutions aux problèmes, auxquels sont confrontés les jeunes à travers le monde, déclare Elmehdi Ag Muphtah.
« L’Unesco pense que les jeunes doivent s’engager dans le développement social. La société doit appuyer la jeunesse dans le travail de transformation sociale ».
Le système éducatif reste isolé par rapport aux autres secteurs productifs en Haïti, dans la mesure où toutes les reformes, effectuées au sein du système éducatif en Haïti, n’ont pas été circonscrites dans un cadre global de politique publique, relève l’intervenante Annie Thamar Garçon, ex-ambassadrice jeunes Unesco.
« L’éducation que nous voulons en Haïti, c’est une éducation basée sur une justice sociale, où tout le monde doit avoir accès à la même éducation ».
Plusieurs jeunes, issus notamment du milieu éducatif en Haïti, ont pris part à cette rencontre virtuelle, organisée le jeudi 22 octobre 2020, par l’Unesco.
Il s’agit de Durolin Eugenie François, lauréat national de la 9e année fondamentale, aux examens officiels du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), Tcheninsky Laforest, élève du secondaire 2 (Ns2) au collège de Côte-Plage, représentante du Réseau des écoles associées de l’Unesco, Edgard Mathias, lauréat national du secondaire IV de l’Institut le Marien de Port-de Paix (Nord-Ouest d’Haïti) ; Frantzie Wendell Monexile, gagnante du concours international Plume d’or 2020, Alliance Française des Cayes (Sud) ; Jean Evens Pierre, travailleur social, coordonnateur de l’initiative haïtienne pour la promotion de la langue des signes (Jeune vivant avec un handicap). [dj emb rc apr 23/10/2020 12:10]