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Droits humains : « Il reste encore beaucoup à faire » pour soutenir les communautés « les plus durement touchées » par le choléra en Haïti, estiment les Nations unies

P-au-P, 21 oct. 2020 [AlterPresse] --- 10 ans apres l’introduction (le 21 octobre 2010) de l’épidémie du choléra, à partir d’une base des casques bleus du Népal à Mirebalais (département du Plateau central), en dépit des progrès, réalisés pour arrêter la transmission du choléra en Haïti, « il reste encore beaucoup à faire pour soutenir les personnes, qui ont été directement affectées par l’épidémie, ainsi que les communautés les plus durement touchées », reconnaît l’Organisation des Nations unies (Onu), dans un communiqué, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Les Nations unies appellent tous les États membres à appuyer financièrement la nouvelle approche du Secrétaire général (des Nations unies depuis le 1ᵉʳ janvier 2017), le Portugais António Guterres, qui privilégie un soutien spécifique aux victimes du choléra, introduit, en octobre 2010, dans le pays, par des casques bleus de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah).

Elles souhaitent la mise en œuvre d’une approche centrée sur les victimes, dans les 136 communautés les plus durement touchées à travers le territoire national.

« Ce n’est qu’avec le soutien unifié du monde, que ce terrible chapitre de l’histoire d’Haïti pourra être clôturé dignement ».

Suite à un processus consultatif avec les communautés, un programme de soutien aux victimes, mené, à son terme, au sein de cinq communautés de Mirebalais, est actuellement opérationnel dans vingt communautés supplémentaires, dans le Nord du pays.

« Dans chacune de ces communautés, les victimes sont habilitées à identifier leurs priorités, à développer des programmes communautaires qui y répondent et, finalement, à mettre en œuvre lesdits programmes en partenariat avec l’Onu ».

Il n’y a pas eu un seul cas confirmé de choléra sur l’ensemble du territoire, depuis près de deux ans, se réjouit l’Onu, rappelant, toutefois, combien Haïti sera déclarée exempte de choléra, par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), après avoir atteint trois années consécutives, sans l’apparition de nouveaux cas.

L’épidémie du choléra a tué environ 10 mille personnes et infecté plus de 850 mille autres en Haïti.

Par ailleurs, plusieurs organisations, dont la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda), la Plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (Pohdh), le Cabinet d’avocates et d’avocats spécialisés en litige stratégique de droits humains (Calsdh), le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), la Commission épiscopale (catholique romaine) Justice et paix (Ce-Jilap) et l’organisation Konbit fanm Saj ont organisé, le mardi 20 octobre 2020, à Port-au-Prince, un tribunal populaire, pour réclamer justice et réparations pour les victimes du choléra en Haïti. [emb rc apr 21/10/2020 13:15]