P-au-P, 05 oct. 2020 [AlterPresse] --- Des avocates et avocats du barreau de Port-au-Prince, dont la bâtonnière par intérim, Me. Marie Suzie Legros, ont été interdits d’entrer à la Cour de Cassation, où se déroulait, ce lundi 5 octobre 2020, à la cérémonie officielle marquant l’ouverture des travaux judiciaires, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Des agents de l’Unité de sécurité générale du Palais national (Usgpn) leur ont exigé une autorisation spéciale pour y prendre part, ont témoigné, devant la presse, plusieurs avocats du barreau de Port-au-Prince, alors que l’ouverture des tribunaux concerne spécialement les avocates et avocats, qui ont subi de telles restrictions d’entrée à la Cour de Cassation.
Seulement trois membres du Conseil de l’ordre des avocates et avocats de Port-au-Prince ont reçu une autorisation pour participer à cette cérémonie du 5 octobre 2020.
Non contente de cette « dérive », de cette « maladresse » qui serait une décision du président de la Cour de Cassation, la bâtonnière par intérim de Port-au-Prince, Me. Marie Suzie Legros, a décidé de présenter son discours de circonstance à l’entrée principale de la Cour de Cassation, en présence des avocates et avocats, qui étaient interdits de pénétrer dans l’enceinte de la Cour de Cassation.
« A bas la dictature », « A bas les criminels », « justice pour Me. Monferrier Dorval » (assassiné le 28 août 2020), ont alors scandé les avocats, qui se trouvaient sur place., au moment du passage du cortège de Jovenel Moïse, qui faisait route vers la Cour de Cassation.
Ces slogans ont été lancés bien avant la nouvelle marche de protestation des avocates et avocats de Port-au-Prince, pour exiger justice pour Me. Monferrier Dorval.
Ayant démarré devant la Cour de Cassation, une nouvelle marche de protestation, organisée par des avocates et avocats du barreau de Port-au-Prince, dont la bâtonnière par intérim, Marie Suzie Legros, pour réclamer justice pour Me. Monferrier Dorval, assassiné le 28 août 2020, a abouti devant le cabinet de Me. Dorval.
Une grève, pour réclamer de meilleures conditions de travail, entamée depuis le 28 juillet 2020, se poursuit jusqu’à la pleine et entière satisfaction des revendications des greffiers et commis-parquets, réitère l’Association nationale des greffiers haïtiens (Anagh), à l’occasion de la rentrée judiciaire, ce lundi 5 octobre 2020. [emb rc apr 05/10/2020 16:20]