P-au-P, 28 sept. 2020 [AlterPresse] --- Le Collectif Défenseurs Plus, partie prenante dans la démarche de Jovenel Moïse, pour le choix de membres d’un Conseil électoral inconstitutionnel, dénonce certaines irrégularités constitutionnelles, présentes dans l’arrêté nommant les membres du Conseil électoral provisoire (Cep), dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Le Collectif Défenseurs Plus exhorte l’exécutif à rectifier ces irrégularités, susceptibles « d’entraver la légalité du Cep et les travaux de ses membres ».
Le Collectif Défenseurs Plus appelle les personnalités nommées conseillères et conseillers « à faire preuve de vigilance, en vue de travailler en conformité avec les lois du pays ».
« Les élections constituent l’un des piliers de la démocratie, si elles sont faites selon la loi. Elles sont, entre autres, un moyen de stabiliser la crise politique qui sévit dans le pays », souligne-t-il.
Le Collectif Défenseurs Plus souhaite que les élections se réalisent en conformité avec les normes constitutionnelles, sur lesquelles s’entend la communauté politique haïtienne.
A travers le Regroupement d’organisations nationales des droits humains (Ronadh) dont il est membre, le Collectif Défenseurs Plus avait participé dans les consultations pour la désignation d’un (e) représentant (e) du secteur des droits humains dans le Cep, mis en place par Jovenel Moïse, en dehors des normes constitutionnelles.
Divers autres secteurs, notamment politiques et de droits humains, continuent de qualifier d’inconstitutionnelle la mise en place du nouveau Cep, ayant aussi pour mandat « d’organiser le référendum constitutionnel, afin de doter le pays d’une nouvelle Constitution ».
« Toute consultation populaire, tendant à modifier la Constitution par voie de référendum, est formellement interdite », dispose l’article 284-3 de la Constitution haïtienne. [emb rc apr 28/09/2020 13:55]