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Haïti : Les cas de kidnapping ne cessent de se multiplier

P-au-P., 2 juin 05 [AlterPresse] --- Les actes de kidnapping continuent de se multiplier à Port-au-Prince, où, un directeur d’école, Jean Gérard Gilbert, enlevé le 1er juin à Port-au-Prince, se trouverait en danger de mort, ont annoncé les médias.

Une proche du directeur du Centre de Formation Classique (CFC), a indiqué à la station privée Radio Kiskeya que ce dernier, hypertendu et souffrant de diabète, serait dans le coma, suivant ses ravisseurs.

Plus de 24 heures après avoir été enlevé, Jean Gérard Gilbert n’a pas été libéré, malgré le versement d’une rançon de 15000 dollars, négociée avec ses kidnappeurs. Ceux-ci exigeaient le versement de 200000 dollars.

La Police Nationale d’Haïti (PNH) a fait état de 32 cas d’enlèvements dans la capitale haïtienne pour le seul mois de mai. L’institution policière a sollicité l’appui de tous les secteurs de la population et a appelé à une mobilisation générale pour contrer les actes des kidnappeurs.

Lors d’une conférence de presse le 1er juin, la porte parole de la PNH, Jéssy Cameau Coicou, s’est inscrite en faux contre l’idée qui fait croire que ces individus agissent par « nécessité ». Elle a, en outre, indiqué que les kidnappeurs ne se contentent pas seulement de garder en otage leurs victimes, qui sont torturées.

Le secteur de l’éducation a enregistré pas moins de 4 cas de kidnapping depuis la recrudescence de ces actes dans la capitale. Les actes d’enlèvements n’épargnent aucun secteur. Les kidnappeurs s’en prennent à tous les citoyens, rendant la vie beaucoup plus difficile dans la première ville d’Haiti, déjà confrontée à des actes de violence et divers types de précarité.

Le 31 mai dernier, deux employés de banque ont été enlevés à Port-au-Prince, durant une journée marquée par de graves incidents, dont l’incendie d’un important marché public au nord de la capitale.

Le 28 avril dernier, le secrétaire général du parti Mouvement pour la Reconstruction Nationale (MRN), Jean Enol Buteau, avait connu le même sort. Il a été relâché contre le versement d’une rançon. La veille, le directeur du Lycée Toussaint Louverture, Yvalan Espérance, a été l’otage d’un réseau de bandits.

En dépit de la présence depuis un an en Haiti de troupes des Nations Unies, de l’annonce de diverses opérations policières et de sévères mesures prévues par les autorités de transition pour traquer les kidnappeurs et autres bandits, ces derniers n’ont point chômé. Ils continuent sans crainte de piller, voler, violer, incendier jour et nuit dans la capitale. [fl gp apr 02/06/2005 16:30]