P-au-P, 17 sept. 2020 [AlterPresse] --- Le système de l’Organisation des Nations unies (Onu) exprime ses appréhensions, par rapport aux « conséquences néfastes » de la situation sécuritaire et sanitaire sur le secteur de l’éducation et de la formation en Haïti, dans un communiqué de presse conjoint, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
« La réouverture des établissements éducatifs doit être une priorité pour toutes et pour tous, dans un contexte apaisé et dénué de violence, afin de garantir le droit à l’éducation de qualité pour tous en Haïti », souhaite le système des Nations Unies en Haïti, notamment le bureau du coordonnateur résident, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
Ces agences des Nations unies soulignent la nécessité de prendre en compte, à la fois, les dimensions et défis sanitaire, sécuritaire et éducatif, durant la reprise des activités éducatives, qui a été fixée, par le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), depuis le 10 août 2020.
Les Nations unies appellent toutes les actrices et tous les acteurs « à garantir la continuité de l’éducation pour toutes et pour tous, pendant que les gouvernements du monde entier font face à la pandémie de Covid-19 (le nouveau coronavirus), qui a entraîné la fermeture des écoles pour plus de 90% de la population scolaire et étudiante mondiale ».
« Seul un dialogue inclusif et ouvert entre tous les acteurs peut établir le compromis fondateur, nécessaire à une sortie de crise, dans la sérénité et la compréhension, au bénéfice des enfants et des jeunes ».
Les Nations unies exhortent aussi les gouvernements « à promouvoir des environnements scolaires sûrs et apaisés, assurer une éducation de qualité inclusive et équitable à tous les apprenants, en particulier ceux qui se trouvent dans des situations vulnérables ».
Les mouvements de protestations d’enseignantes et d’enseignants ainsi que des lycéennes et lycéens, souvent émaillés de violences, de part et d’autre, se sont multipliés, ces dernières semaines, à travers le pays, qui fait aussi face à l’épidémie du nouveau coronavirus, ayant déjà occasionné la mort de 220 personnes et infectées 8 mille 541 autres, du jeudi 19 mars 2020 au lundi 14 septembre 2020. [emb rc apr 17/09/2020 12:25]