P-au-P, 16 sept. 2020 [AlterPresse] --- Au moins 7 véhicules, dont des matériels roulants de l’État, ont été incendiés, dans l’après-midi du mercredi 16 septembre 2020, principalement à Delmas (municipalité au nord-est de la capitale, Port-au-Prince), lors d’un mouvement soudain de gens armés, apparentés à des policiers nationaux, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Aux environs de 3:00 pm (19:00 gmt), plusieurs rafales d’armes ont brusquement été entendues sur Delmas. Ce qui a provoqué une situation de panique chez riveraines et riverains, qui se sont empressés de se mettre à l’abri.
Au niveau de Delmas 47, les gens armés ont placé un camion de fort tonnage, au beau milieu de la route, apparemment pour bloquer la circulation automobile.
Immédiatement, les activités globales ont été perturbées.
Les chauffeurs de véhicules privés et de transports publics se sont efforcés de passer par d’autres voies, que les rues principales, pour éviter de tomber dans ces grabuges à fins imprévisibles, ce mercredi après-midi 16 septembre 2020.
Les gens armés, dont beaucoup encagoulés et portant des armes lourdes, les uns à bord de motocyclettes, les autres à pieds, ont défilé à Delmas, Pétionville ((municipalité à l’est), Bourdon, Rue Capois, Champ-de-Mars (principale place publique dans la capitale), en tirant en l’air, de temps à autre.
Au Champ-de-Mars, des policiers nationaux, non encagoulés, aux abords du Palais national, ont observé, sans réagir, le défilé de ces manifestants armés, apparentés à des policiers.
Interrogés par des membres de la presse, certains, parmi ces manifestants armés, ont mis leur mouvement dans le cadre de revendications pour la libération du policier national Jean Pascal Alexandre, du Bureau de lutte contre le trafic des stupéfiants (Blts). Sur ordre du parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince, le policier national Jean Pascal Alexandre est incarcéré, depuis le 14 mai 2020, à la prison civile de Port-au-Prince (plus connue sous le nom de pénitencier national), sous l’accusation d’ « assassinat, d’actes de vandalisme, de destruction de biens publics, d’atteinte à la sûreté de l’État ».
Un nombre important de taxis-motos ont accompagné ces gens armés, cet après-midi 16 septembre 2020, durant leur démonstration de force, qui a emprunté plusieurs artères de Port-au-Prince.
Sans explication, après quelques heures de tension dans la ville, le parcours de ces gens armés a pris fin à l’avenue John Brown, dans la zone de la station de transports publics, connue sous le nom de Poste Marchand (au centre de Port-au-Prince).
D’aucuns se demandent s’il s’agit des mêmes groupes armés, qui ont mis la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, sous fortes tensions, les lundi 14 et samedi 12 septembre 2020. [emb rc apr 16/09/2020 17:30]