P-au-P, 04 sept. 2020 [AlterPresse] --- Le Syndicat de la Police nationale d’Haïti (Spnh-17) projette d’organiser, le lundi le 7 septembre 2020, une marche pour dénoncer la révocation arbitraire de son porte-parole au sein de l’institution policière, Abelson Gros Nègre, et contre les assassinats de nombreuses personnes, dont des policiers nationaux, a fait savoir le Spnh, en conférence de presse, ce vendredi 4 septembre 2020, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
La mobilisation des policières et policiers syndiqués entend également exiger la libération de Jean Pascal Alexandre, agent de la brigade de lutte contre le trafic de stupéfiants (Blts), incarcéré à la prison civile de Port-au-Prince (plus connue sous le nom de Pénitencier national), depuis le jeudi 14 mai 2020.
Jean Pascal Alexandre a été arrêté, dans la soirée du vendredi 8 mai 2020, sur ordre du parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince, pour « assassinat, incendie criminel, destruction de biens publics et atteinte à la sûreté de l’État ».
Les policiers syndiqués se mobiliseront également dans les rues pour demander les résultats de l’enquête sur l’assassinat, vendredi soir 28 août 2020, à Pèlerin 5 (Pétionville), dans la même zone où habite le président Jovenel Moïse (à l’est de la capitale), du bâtonnier de l’ordre des avocates et avocats de Port-au-Prince, Me. Monferrier Dorval, précise Jean Elder Lundi, coordonnateur général du Spnh-17.
Cette marche débutera au carrefour de l’aéroport international de Port-au-Prince (angle route de Delmas et Boulevard Toussaint Louverture), dénommé « Carrefour de la résistance », pour aboutir sur la place de la Constitution, au Champ-de-Mars (principale place publique dans la capitale, Port-au-Prince).
La révocation d’Abelson Gros Nègre, porte-parole du Spnh-17, est une mesure « arbitraire et illégale ».
Le policier national Abelson Gros Nègre a été révoqué pour indiscipline, selon l’Inspection générale de la Pnh (Igpnh).
« C’est faux, c’est du mensonge. C’est un prétexte pour cacher la honte », réagit Gédéon Mombrun, délégué au sein du Spnh-17.
La révocation du porte-parole du Spnh-17 constitue une tentative pour intimider les membres du syndicat, pour mettre fin au syndicat et diviser les membres, assimilent les membres du Spnh-17, tout en dénonçant une répression syndicale à leur encontre.
Y a-t-il un plan pour politique, pour démanteler le Syndicat de la Police nationale d’Haïti (Spnh-17) ?, , s’interroge l’opinion publique, après la décision de licencier, sans préavis, le 2 septembre 2020, son porte-parole Abelson Gros Nègre, qui n’a jamais reçu de lettre de blâme, depuis son intégration, à la Police nationale d’Haïti, en septembre 2009.
Toujours est-il que la direction générale de la Pnh a adopté des dispositions de transferts ainsi que d’autre mesures administratives, à l’encontre de plusieurs membres du Spnh-17.
Abelson Gros Nègre faisait partie d’une liste de 5 membres du Spnh, objet d’une disposition de révocation de la Pnh, à la date du 18 février 2020.
A la suite de protestations et de dénonciations, dans l’opinion publique, les 5 policiers syndiqués, révoqués le 18 février 2020, ont été réintégrés à la date du 13 mars 2020.
La nouvelle révocation d’Abelson Gros Nègre et les décisions de transferts de policiers syndiqués laisseraient-elles entrevoir un processus d’instrumentalisation politique de la Police nationale d’Haïti ? [mj emb rc apr 04/09/2020 15:45]