P-au-P, 02 sept. 2020 [AlterPresse] --- L’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc) exige l’arrestation des membres de groupes armés, impliqués dans les violences, que l’Opc qualifie d’ « affrontements entre gangs rivaux dans les quartiers de Bel Air et de Bas Delmas, à Port-au-Prince », les samedi 29 et lundi 31 août 2020, dans un communiqué, publié le mardi 1er septembre 2020 et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
L’Opc condamne ces actes de violences, perpétrés contre les communautés des ruelles Mayard, Candio, Barthélemy et de Carrefour Péan.
Plusieurs personnes blessées par balles, des dizaines de maisons et de véhicules brûlés ainsi que des scènes de pillage ont été ont été dénombrées, rapporte l’Opc.
Le nom de l’ancien policier national Jimmy Chérisier, alias « Barbecue », souvent indexé comme chef de gang, a été cité parmi les artisans de ces violences, rappelle l’Opc.
L’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen « dénonce ces conflits armés à répétition, qui prennent des proportions alarmantes dans le pays et qui sont en violation avec la Constitution, les traités et conventions, relatifs aux droits humains ratifiés par Haïti ».
Les autorités concernées doivent apporter une attention spéciale aux catégories vulnérables, particulièrement les personnes déplacées de Bel Air et de bas Delmas, exhorte l’Opc.
« Ce qui se passe au Bel-Air, c’est l’œuvre du groupe G9 en famille, le groupe du pouvoir en place. Dans aucun pays du monde, un groupe, qui défie le pouvoir, ne pourrait pas demeurer si le pouvoir n’est pas de connivence avec ce groupe, si le groupe n’a pas le support de l’État et la garantie de l’impunité officielle », fait remarquer Me. Samuel Madistin, président de l’organisme de droits humains Fondation Je Klere (Fjkl), à l’émission FwoteLide sur AlterRadio, le mardi 1er septembre 2020.
Ce pouvoir existe plutôt pour maintenir un climat de violence, afin de perpétuer son règne. Le pouvoir en place a échoué dans la prévention, la punition et la sanction des personnes, qui commettent des crimes sur la population, poursuit la Fjkl.
L’organisme de droits humains Fondation Je Klere invite la population à se mobiliser, pour réclamer le changement et un autre mode de gouvernance, en faveur de la lutte contre la corruption, l’insécurité. [mj emb rc apr 02/09/2020 13:30]