P-au-P, 1er sept. 2020 [AlterPresse] --- Le Collectif Défenseurs Plus, la Plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (Pohdh) et l’Organisation des citoyennes et citoyens pour une nouvelle Haïti (Ocnh) appellent la population à la vigilance et au réveil de conscience, face aux actes de criminalité en Haïti, dans des notes de presse séparées, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Le Collectif Défenseurs Plus appelle la population à la vigilance, en refusant d’accepter l’inacceptable, qui met en péril les acquis démocratiques et constitutionnels.
« Trop de crimes sont restés impunis », déplore le Collectif Défenseurs Plus, qui demande aux autorités d’engager des actions visibles et concrètes face à cet assassinat « odieux et révoltant » commis, dans la nuit du vendredi 28 août 2020, sur la personne du bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me. Monferrier Dorval, en sa résidence, à Pèlerin 5, dans la commune de Pétionville (à l’est de la capitale), dans la même zone où habite le président Jovenel Moïse.
Ces actes odieux ont été aussi perpétrés sur des dizaines d’autres personnes durant le mois d’août 2020.
« Ces assassinats continus, qui frappent toutes les catégories sociales, sont l’œuvre de l’impunité qui gangrène le pays, de l’irresponsabilité des autorités, de la passivité des citoyennes et des citoyens devant l’instabilité institutionnelle et des crises politique et socio-économique que connaît le pays depuis plusieurs années ».
Il faut un réveil de conscience dans la société haïtienne pour dénoncer ces crimes, préconise, pour sa part, la Pohdh, tout en souhaitant la mise en branle de l’appareil répressif de l’État, afin que l’assassinat de Monferrier Dorval (10 juin 1956 - 28 août 2020) ne reste pas impuni.
L’assassinat de Me. Monferrier Dorval constitue un acte abject qui montre clairement, tel que Me Monferrier Dorval l’a affirmé, que le pays n’est pas dirigé, que la justice est défaillante, que l’impunité prédomine et que les individus armés sont protégés par le pouvoir en place, critique la Plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains.
Les autorités haïtiennes doivent mettre fin à l’impunité et appliquer les sanctions, dictées par la loi, contre les bourreaux identifiés, tout en renforçant la capacité d’action de l’institution policière, recommande, de son côté, l’Ocnh.
La thèse d’une exécution semble être plus probable que celui d’un cambriolage qui aurait mal tourné, vu le nombre de projectiles que le bâtonnier a reçu, estime l’Ocnh.
Elle appelle l’Organisation des Nations unies (Onu) et l’Organisation des États américains (Oea) à user des voies et moyens prévus, pour forcer les autorités haïtiennes à réellement garantir le droit à la vie des citoyennes et citoyens en Haïti. [mj emb rc apr 1er/09/2020 13:20]