P-au-P, 21 août 2020 [AlterPresse] --- La Confédération nationale des travailleuses et travailleurs en éducation (Cnte), entité représentant les professionnelles et professionnels de l’éducation de base du secteur public brésilien, exige une enquête sur les persécutions, dont fait l’objet la syndicaliste Rose Thérèse Magalie Georges, secrétaire générale de la Confédération nationale des enseignantes et enseignants d’Haïti (Cneh).
Des mesures urgentes doivent être prises pour défendre la vie de la syndicaliste Rose Thérèse Magalie Georges, préconise la Cnte, dans une prise de position dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
La Cnte dit condamner fermement la manière, dont les dirigeantes et dirigeants de la Cneh sont traités par le gouvernement, en particulier par le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp).
Le gouvernement haïtien doit prendre des mesures urgentes pour garantir la vie de Rose Thérèse Magalie Georges, ainsi que l’instauration d’un dialogue avec la Cneh pour garantir efficacement les droits, non seulement des éducatrices et éducateurs, mais aussi des étudiantes et étudiants haïtiens.
Au cas où le gouvernement haïtien refuserait de prendre les dispositions nécessaires, il sera tenu pour responsable, au niveau international, de ses actions et de son omission, met en garde la Confédération nationale des travailleuses et travailleurs en éducation du secteur public au Brésil.
« Le dialogue, de meilleures conditions de travail, des salaires décents et l’organisation syndicale, surtout en période de pandémie, sont des droits garantis par la législation de l’Organisation internationale du travail (Oit) et doivent être respectés par le gouvernement d’Haïti et le ministère de l’éducation ».
La Confédération nationale des travailleuses et travailleurs en éducation du secteur public au Brésil. appelle à défendre l’éducation publique, « qui ne saurait être lésée par rapport à l’école privée, en raison de la propagation du nouveau coronavirus ».
« Chacune/chacun a droit à une éducation de qualité et l’éducation publique doit être protégée pendant cette période, où tous les élèves sont touchés par l’isolement social ».
Pour sa part, le Regwoupman edikasyon pou tout moun (Rept) dénonce aussi les actes de répression et de représailles du Menfp contre des dirigeantes et dirigeants syndicaux en éducation.
Le Rept encourage la création d’un espace de négociation collective entre le ministère de l’éducation nationale, les autres représentants de l’État et les syndicats d’enseignantes et d’enseignants.
Une grève générale illimitée et une mobilisation « bras croisés » des syndicats d’enseignantes et d’enseignants sont annoncées pour le lundi 24 août 2020, en vue de l’obtention de la pleine satisfaction de leurs revendications, notamment la création de meilleures conditions de travail pour les enseignantes et enseignants.
Les syndicats d’enseignantes et d’enseignants du secteur public en Haïti exigent également le retrait immédiat de toutes les mesures jugées « antidémocratiques et rétrogrades », prises par le titulaire du Menfp, Pierre Josué Agénor Cadet, contre plusieurs dirigeantes et dirigeants syndicaux. [emb rc apr 21/08/2020 12:45]