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Haïti-Corruption : Le collectif Nou p ap dòmi souhaite une enquête judiciaire pour aboutir au procès PetroCaribe, après la publication du troisième volet du rapport de la Cscca

P-au-P, 19 août 2020 [AlterPresse] --- Le Collectif des citoyennes et citoyens Nou p ap dòmi appelle au renforcement de la mobilisation en faveur d’une enquête judiciaire, entre autres, pour aboutir au procès PetroCaribe, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse, au lendemain de la publication du troisième volet du rapport d’audit de la Cours supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca).

Le procès PetroCaribe constitue la première étape pour rompre avec les pratiques de corruption, d’impunité et de la mauvaise gouvernance dans le pays. C’est un devoir d’exiger ce procès, soutient Nou p ap dòmi.

Les révélations de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), à travers son rapport d’audit relatif à la gestion des fonds PetroCaribe, prouvent la relation existant entre les plus hautes instances de l’État et les corrompus dans le pays.

« C’est un devoir citoyen, pour chaque Haïtienne et chaque Haïtien, de lire le rapport et de le vulgariser, pour que toute la population puisse connaître comment les dilapidateurs ont gaspillé cet argent, qui pouvait améliorer ses conditions de vie ».

Favoritisme dans l’octroi des contrats, décaissements non justifiés figurent parmi les préjudices à la communauté, relevés, dans ce troisième volet du rapport d’audit, par la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), dans la gestion des fonds PetroCaribe de l’aide vénézuélienne à Haïti.

La Cscca exige, de nouveau, la mise en place de mécanismes de récupération des fonds PetroCaribe mal utilisés, dans ce rapport d’audit, remis, le lundi 17 août 2020, à l’équipe restante au sénat de la république.

Le président de l’équipe restante au sénat, Pierre François Sildor, a promis de transférer le document à la justice, comme pour les deux précédents rapports d’audit y relatifs, publiés respectivement en janvier et mai 2019.

Ces trois rapports ont indexé de hauts dignitaires de l’État, dont des premiers ministres, ainsi que d’anciens ministres, d’anciens directeurs généraux et des responsables de firmes de constructions dans la mauvaise gestion de plusieurs milliards de dollars américains de ces fonds publics.

Ces trois audits ont été donc effectués, suite à une résolution, en date du 1er février 2018, de l’assemblée des sénateurs, qui avait demandé un travail d’approfondissement sur cette affaire, allant de septembre 2008 à septembre 2016. [dj emb rc apr 19/08/2020 10:00]