P-au-P, 17 août 2020 [AlterPresse] --- Aucune élection démocratique n’est possible, dans ce contexte marqué par des actes de violences et de violations massives de droits humains, estime la Plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (Pohdh), dans une prise de position transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
La Pohdh en profite pour dénoncer les démarches inconstitutionnelles du président Jovenel Moïse, en vue de la constitution d’un nouveau conseil d’administration au Conseil électoral provisoire (Cep).
L’élimination de toutes les cartes d’identifications valides, qui constitue une grave violation du droit à l’identité, aura de graves conséquences sur l’organisation d’élections équitables, craint la Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains.
Le regroupement d’organismes de défense des droits humains avertit qu’il ne participera point au processus de désignation de conseillères électorales ou conseillers électoraux.
La Pohdh déclare ne pas entendre cautionner le projet anti-démocratique et anti-droits humains du pouvoir en place.
La tentative du régime politique tèt kale au pouvoir de mettre sur pied un nouveau Conseil électoral provisoire (Cep), pour l’organisation d’élections dans le pays, constitue une diversion et une manœuvre visant à détourner l’attention de la population sur le mandat du président Jovenel Moise, qui doit arriver à terme le 7 février 2021, ont dénoncé plusieurs partis et regroupements politiques ainsi que des personnalités de l’opposition.
Par ailleurs, la Pohdh critique aussi l’utilisation de la Police nationale d’Haïti (Pnh), par le pouvoir en place, pour traquer des citoyennes et citoyens, qui manifestent pacifiquement contre l’insécurité, contre la corruption et contre la vie chère.
De nouvelles violences policières ont été perpétrées, lors d’un rassemblement de citoyennes et de citoyens, le lundi 6 juillet 2020, après le sit-in du lundi 29 juin 2020 contre l’insécurité et contre la corruption dans le pays. [emb rc apr 17/08/2020 15 :45]