P-au-P, 17 août 2020 [AlterPresse] --- L’Initiative de la société civile (Isc) qualifie d’injuste le transfert de la directrice de l’école nationale République des États-Unis à Port-au-Prince, la syndicaliste enseignante Magalie Georges, à un bureau d’éducation de la Croix-des-Bouquets (au nord-est de la capitale).
Cette mesure a été prise, sans aucune justification, à l’encontre de la secrétaire générale de la Confédération nationale des enseignants et enseignantes d’Haïti (Cneh), critique l’Isc, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Il s’agirait d’une réponse du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) aux prises de position de Magalie Georges, comme leader syndicale, en faveur d’une amélioration des conditions de travail des enseignantes et enseignants, considère l’Initiative de la société civile.
En plus de « ce qui est juste, Magalie Georges réclame également que le gouvernement et le ministère de l’éducation nationale honorent les promesses faites aux enseignantes et enseignants du privé, de leur apporter une compensation salariale pour pallier au manque à gagner durant les mois (20 mars 2020 au 10 août 2020) de fermeture de l’école », lit-on dans la note.
L’Initiative de la société civile appelle à consentir tous les efforts pour sauver ce qui peut l’être de cette année scolaire (2019-2020, perturbée par les problèmes politiques (de septembre 2019 à novembre 2019) et sanitaires (20 mars 2020 au 10 août 2020).
L’Isc encourage les dirigeants à « adopter une attitude d’écoute, de dialogue et de compréhension », afin d’éviter d’exacerber les frustrations, qui sont déjà grandes, en raison d’une situation politique, sécuritaire, sociale et économique particulièrement alarmante.
« En dépit des apparences, la situation est très fragile. L’heure est à la recherche de l’entente et du consensus, non aux excès ».
L’Initiative de la société civile invite le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle à respecter la liberté syndicale, garantie par la Constitution, et à reconsidérer la mesure prise à l’encontre de la secrétaire générale d’un des regroupements d’enseignantes et d’enseignants, parmi les plus respectés du pays. [emb rc apr 17/08/2020 15:25]