P-au-P., 31 mai. 05 [AlterPresse] --- Des inconnus ont incendié en début d’après-midi de ce 31 mai un commissariat de police et un marché public dans le secteur nord de la capitale, alors qu’une situation de chaos s’est installée dans la région où des tirs d’armes automatiques étaient entendus, faisant au moins deux morts, ont constaté des journalistes.
Des témoins ont indiqué qu’un groupe d’individus lourdement armé a mis le feu au commissariat puis à l’immeuble du marché, situé à la sortie nord de la capitale. Durant l’opération, d’intenses tirs ont été entendus dans le secteur, ont indiqué des commerçants qui se sont mis à l’abri.
Un nombre indéterminé de résidences et de commerces a été touché. Dans le quartier, il y avait plusieurs dépôts de planches.
On craint un lourd bilan de cet incendie, tenant compte du fait que beaucoup de commerçants étaient restés bloqués à l’intérieur du marché. Le cadavre d’un homme non identifié, victime d’une balle à la tête, a été vu par des reporters à la rue des Remparts. Un autre a été constaté près du marché
Il est impossible pour le moment d’estimer les pertes matérielles enregistrées lors de ce sinistre.
Une situation de désastre régnait en milieu d’après-midi dans ce quartier, situé à mi chemin de la zone volatile de Bel-Air et de celle de Cité Soleil. Les riverains ne pouvaient pas cacher leur émotion.
Des pompiers étaient sur place et tentaient encore, plusieurs heures plus tard, de circonscrire l’incendie et de sauver la vie de beaucoup de commerçants restés bloqués à l’intérieur du marché.
Selon des témoins, l’incendie a été allumé à un moment de fébrile activité au niveau du marché et de toute la région.
Des policiers ont été également vus sur place, ainsi que des troupes de la Mission de Nations Unies pour la Stabilisation de Haïti (MINUSTAH) qui s’occupaient de réguler la circulation dans le secteur.
Depuis le début de la matinée, une certaine tension régnait dans divers quartiers du nord de la capitale. Des maisons de commerces ont essayé de faire face à l’assaut de bandes armées. Deux employés de banque ont été enlevés.
Plus tôt, une panique a été observée près du palais présidentiel au centre de la capitale. La police est intervenue en urgence. Il n’a pas été possible de savoir le motif de cette intervention. [gp apr 31/05/2005 - dernière actualisation 16:40]