P-au-P, 31 juill. 2020 [AlterPresse] --- L’Action contre la corruption et l’impunité (Acci) conseille au président Jovenel Moïse d’entamer des négociations, durant les six mois qui lui restent à passer au pouvoir, avec les représentants des forces politiques et de la société civile, en vue de la mise en place d’un gouvernement de transition.
Cette démarche permettrait « d’éviter le pire au pays déjà trop meurtri », affirme-t-elle, dans une note, publiée le vendredi 31 juillet 2020 et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Selon plusieurs organismes de droits humains, le mandat de Jovenel Moïse devrait arriver à terme le 7 février 2021, au lieu du 7 février 2022, date souhaitée par le Parti haïtien tèt kale (Phtk).
« C’est la meilleure chose que Jovenel Moïse puisse faire, dans l’état actuel des choses, s’il souhaite s’offrir une sortie honorable, susceptible d’épargner au pays des casses aux conséquences incalculables ».
L’Acci note que la république d’Haïti fait face à des moments les plus sombres de son histoire.
La misère, le chômage, l’insécurité, la corruption, et l’impunité sont érigées en système institutionnel.
De plus, le pays accuse un taux d’inflation record de près de 24%, alors que la production nationale est en baisse.
La Fédération des gangs (« G-9 en famille et alliés »), renommée proche du pouvoir en place, opère en toute quiétude dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, fustige l’Acci.
Le régime en place « de nature criminelle » s’entoure d’éléments au passé louche et troublant, pour mieux perpétuer le banditisme et le gangstérisme d’État dans le pays, dénonce l’Action contre la corruption et l’impunité. [mj emb rc apr 31/07/2020 14:00]