P-au-P., 27 mai. 05 [AlterPresse] --- Le directeur général de la Police Nationale d’Haiti (PNH), Léon Charles, a affirmé, lors d’une rencontre ce 27 mai à Port-au-Prince avec des hommes d’affaires haïtiens regroupés au sein de la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti, que le pays fait face à une situation de « guerilla urbaine ».
Léon Charles a qualifié l’insécurité de « multiforme ». A coté du banditisme traditionnel, il y a, de l’avis du directeur de la PNH, une « insécurité politique qui vise à déstabiliser le
Pays ».
Le numéro un de la police a admis une nette recrudescence des rapts à Port-au-Prince.
Assez timide en l’an 2000 avec un total de cinq à six cas, les enlèvements ont accusé en 2005 une nette remontée avec une moyenne de six cas par jour, a indiqué Charles.
De nouvelles stratégies ont été adoptées en vue de venir à bout de cette insécurité multiforme, a annoncé Léon Charles. La police envisage de renforcer sa cellule anti-kidnapping avec l’appui de la Mission de Stabilisation des Nations Unies (MINUSTAH).
Léon Charles a convié le secteur des affaires à aider la police à se doter de moyens en équipements et en armes en vue de remplir efficacement sa mission.
Pour sa part, le président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti, Réginald Boulos, a fait ressortir les conséquences néfastes de l’insécurité sur le secteur des affaires. Il a souhaité que la PNH, en attendant de pouvoir faire face convenablement à l’insécurité, puisse autoriser les entreprises de pouvoir se procurer des armes automatiques pour se défendre. [vs gp apr 27/05/2005 19:00]