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Haïti-Droits humains : Nou p ap dòmi exige des sanctions contre les policiers responsables d’actes de répression sur des citoyennes et citoyens protestataires

P-au-P, 16 juill. 2020 [AlterPresse] --- Le regroupement citoyen Nou p ap dòmi réclame des sanctions contre les policiers nationaux, ayant perpétré des actes d’agressions sur des citoyennes et citoyens qui participaient aux rassemblements, organisés, les lundis 29 juin et 6 juillet 2020, devant les locaux du Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp), pour dénoncer la criminalité, l’impunité et la corruption.

Une enquête doit être diligentée, pour fixer la culpabilité des agents des véhicules de patrouilles immatriculées 1-00038 de l’Unité départementale de maintien d’ordre (Udmo) et 00068 de la Brigade d’opération et d’intervention départementale (Boid), souhaite Nou p ap dòmi dans une lettre, en date du jeudi 16 juillet 2020, adressée au directeur général ad intérim de la Police nationale d’Haïti (Pnh), Rameau Normil, et dont un extrait est parvenu à l’agence en ligne AlterPresse.

Ces agents de la Pnh ont réprimé de sang-froid ces mobilisations pacifiques, fustige Nou p ap dòmi, tout en demandant des explications sur l’usage d’un véhicule blindé d’intervention et de véhicules non immatriculés, par des unités de la police sur les lieux des rassemblements des 29 juin et 6 juillet 2020.

Ce collectif de citoyennes et citoyens engagés dénonce la violente répression policière contre les participantes et participants à ces des deux rassemblements de protestation.

Nou p ap dòmi critique l’inertie de la Pnh, face à la flambée d’actes de criminalité et à « une violence policière inouïe, caractérisée par un usage disproportionné de la force » contre de paisibles citoyennes et citoyens.

Nou p ap dòmi déplore aussi le laxisme de l’institution policière face aux gangs lourdement armés, qui continuent « de terroriser la population, tout en créant un climat délétère ».

« Il est inconcevable que cette population, abandonnée à la merci de criminels sanguinaires, soit en même temps agressée par des agents de la Pnh, quand elle réclame son droit à la vie ».

Si elle ne veut pas se faire complice de violations des droits humains et d’abus, la Police nationale d’Haïti doit rectifier le tir, en apportant des réponses à la population, qui observe ces dérives avec consternation et préoccupation, estime Nou p ap dòmi.

Sur les violences des 29 juin et 6 juillet 2020, l’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc) déclare, dans une prise de position, condamner sans réserve les actes de violences policières, sur les organisatrices et organisateurs des deux rassemblements, devant les locaux du Ministère de la justice et de la sécurité publique à Port-au-Prince. [emb rc apr 16/07/2020 15:30]