P-au-P, 1er juill. 2020 [AlterPresse] --- La Fédération des barreaux (des avocates et avocats) d’Haïti (Fbh) et l’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc) apportent un démenti formel, aux déclarations du titulaire de facto du Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp), Lucmane Délille, selon lesquelles ils auraient participé à la définition de critères pour la préparation d’une éventuelle liste de libération de prisonniers, devant bénéficier de grâce présidentielle, dans des communiqués séparés, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
La Fbh reconnaît avoir été associée, ces derniers mois, à plusieurs rencontres sur la préparation d’un plan de désengorgement des prisons, lié à la pandémie de Covid-19 (le nouveau coronavirus), mai non à la préparation de listes de condamnés pour une grâce présidentielle.
Elle déplore le manque de rigueur, dans le traitement du dossier de grâce présidentielle accordée à des prisonniers, dont des criminels.
La Fédération des barreaux (des avocates et avocats) d’Haïti demande aux autorités concernées d’assumer la responsabilité des actes posés, y compris, le cas échéant, des erreurs ou dérives relatives à cette affaire.
Des criminels auraient été libérés dans le cadre de cette grâce présidentielle, désapprouve, de son côté, l’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen.
L’Opc apporte un démenti formel aux déclarations de Lucmane Délille, selon lesquelles l’organisme de protection des droits humains aurait travaillé avec le Ministère de la justice sur cette éventuelle liste de libération de prisonniers.
L’Opc affirme n’avoir jamais travaillé avec le titulaire de facto de la justice, depuis son installation le jeudi 5 mars 2020.
Lucmane Délille avait allégué que les condamnés, sélectionnés pour bénéficier de la grâce présidentielle, l’auraient été, suivant des critères établis en concertation avec l’Opc, la Fédération des barreaux d’Haïti, entre autres. [emb rc apr 1er/07/2020 18:20]