P-au-P, 1er juil. 2020 [AlterPresse] --- L’État n’a pas tenu ses promesses, en ce qui concerne la planification de la réforme annoncée dans la branche des transports publics, pendant la pandémie de Covid-19 (le nouveau coronavirus), déplore Marcelin Jean-Philipe, président de la Coordination syndicale haïtienne (Csh), qui intervenait, ce mercredi 1er juillet 2020, à l’émission FwoteLide sur AlterRadio 106.1 Fm.
A ce sujet, « des calendriers de travail ont été élaborés avec le titulaire du Ministère des travaux publics, transports et communications (Mtptc), Nader Joiséus, sur demande du premier ministre, pour analyser les opportunités, résoudre, pendant la période de Covid-19 (le nouveau coronavirus), un ensemble de problèmes, liés notamment au Portail Léogâne, à l’axe de Carrefour ainsi qu’au carrefour des routes de l’aéroport international de Port-au-Prince et de Delmas », explique-t-il.
Accompagné du titulaire du Mtptc, Marcelin Jean-Philippe indique avoir visité, depuis le samedi 28 mars 2020, un espace près de Titanyen (au nord de la capitale, Port-au-Prince), avec l’idée de construire une gare, et même « La gare du grand Nord d’Haïti pour la zone métropolitaine de Port-au-Prince ».
« Nader Joiséus avait promis le démarrage des travaux pour le lendemain. Cependant, jusqu’à présent, rien a été fait », déplore la Coordination syndicale haïtienne, qui estime, en ce sens, que l’État crée une méfiance vis-à-vis de son mode de collaboration.
La modernisation doit passer par plusieurs paramètres à mettre en évidence, touchant des infrastructures de base, l’identification des matériels logistiques des véhicules et les types de véhicules assurant les transports en commun dans chaque zone, en vue de constituer un répertoire, considère la Csh.
Il faut également procéder à l’élaboration d’un programme de formation, qui soit adaptée à la sécurité routière et à la mise en place de dispositifs de sécurité. Ce qui permettrait d’avoir des statistiques sur les déplacements de la population, les infrastructures routières, les gares routières, entre autres, détaille la Coordination syndicale haïtienne.
Le transport en commun a été grandement affecté par la crise. Certaines compagnies de transports publics, assurant les trajets entre les départements géographiques, n’ont pas pu fonctionner.
Des chauffeurs sont restés chez eux. Toute la chaîne de personnes, travaillant dans les transports en commun, dont les managers et réparateurs des pneus de véhicules, sont touchés directement par cette situation, estime la Coordination syndicale haïtienne. [mj emb rc apr 1er/07/2020 17:45]