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Justice-Affaire Emmanuel Constant : La Fjkl exige réparations pour les victimes des crimes du 30 septembre 1991 au 15 octobre 1994 en Haïti

P-au-P, 26 juin 2020 [AlterPresse] --- La population haïtienne doit connaître la vérité sur les événements meurtriers, qui ont été perpétrés durant la période du 30 septembre 1991 au 15 octobre 1994. Les victimes doivent obtenir justice et réparations, exige l’organisme de droits humains Fondasyon je klere (Fjkl), dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

L’affaire Emmanuel (Toto) Constant [1] « représente une opportunité pour la justice haïtienne de redorer son blason », espère la Fondation je klere.

« Les crimes et délits, commis durant la période du 30 septembre 1991 au 15 octobre 1994, sont et demeurent imprescriptibles », selon les prescrits de l’article 7 de la loi du 7 avril 1998, cités par la Fjkl.

L’organisme de défense des droits humains entend suivre l’évolution de ce dossier jusqu’à son aboutissement « par un procès juste et équitable ».

Déporté en Haïti le mardi 23 juin 2020, après plusieurs années d’emprisonnement aux États-Unis, pour fraude, l’ancien chef de file du Front pour l’avancement et le progrès d’Haïti (Fraph), Emmanuel Constant dit « Toto Constant », a été auditionné, le jeudi 25 juin 2020, au tribunal de première instance des Gonaïves (Artibonite, Nord) pour son implication dans le massacre du 22 avril 1994 à Raboteau (quartier au bord de la mer aux Gonaïves, à 171 km au nord de Port-au-Prince), durant la période du coup d’État militaire.

Toto Constant avait déjà été condamné, par contumace en Haïti, pour ses crimes.

Sur ordonnance d’Adisson Dirogène, commissaire du gouvernement près le tribunal civil des Gonaïves, Emmanuel Constant devrait être incarcéré au Pénitencier national (centre-ville de Port-au-Prince), ou à la prison civile de la Croix-des-Bouquets (nord-est de la capitale). [dj emb rc apr 26/06/2020 15:55]


[1Ancien chef paramilitaire de la milice Front révolutionnaire pour l’avancement et le progrès d’Haïti (Fraph), déporté des États-Unis d’Amérique le mardi 23 juin 2020, Emmanuel (Toto) Constant a été condamné par contumace pour son implication dans le massacre de Raboteau (Gonaives) le 22 avril 1994, durant la période du coup d’État militaire.