e
Cap-Haïtien, 18 juin 2020 [AlterPresse]--- L’oganisation Konbit ayisyen pou lojman altènatif (Kayla) demande justice et réparation pour les victimes, dont les maisons ont été détruites, le lundi 15 juin 2020, par le conseil municipal, accompagné d’agents de police, à Shada 2, dans la ville du Cap-Haïtien (Nord).
Kayla encourage toutes les victimes à porter plainte contre les auteurs de ces actes, en vue d’obtenir justice, dans une note de protestation transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Plusieurs maisons ont été détruites, sous prétexte de chasser les bandits qui prennent le contrôle de la zone alors que les propriétaires de ces maisons n’ont reçu aucun avertissement, dénonce Kayla.
« La plupart des gens, qui ont perdu leurs logements, ne sont pas des bandits ». Les gens ont fuient la zone au moment où les gangs l’ont envahie pour y mettre le feu et tuer des gens, signale Kayla.
À défaut d’arrêter les membres du gang, qui ont commis ces actes, les autorités ont choisi, de préférence, de détruire les maisons des pauvres, qui habitent dans un bidonville, déplore l’organisation Konbit ayisyen pou lojman altènatif.
Cet acte viole l’article 25 de la déclaration universelle des droits humains.
L’article 35 du code civil haïtien indique les procédures à suivre pour expulser une personne ou un groupe de personnes sur un espace occupé.
L’Alliance internationale des habitantes et habitants considère « l’expulsion forcée comme crime comme l’humanité », rappelle Kayla.
Ce dossier d’expulsion forcée des habitantes et habitants de Shada 2 de leurs maisons, par le conseil municipal du Cap-Haïtien et la police, va être également porté devant l’Alliance internationale des habitants (Aih) et Amnesty international pour exiger de l’État, particulièrement la mairie du Cap-Haïtien, justice et réparation en faveur des victimes, annonce l’organisation Konbit ayisyen pou lojman altènatif. [mj emb rc apr 18/06/2020 11:42]