P-au-P, 12 juin 2020 [AlterPresse] --- L’Organisation des citoyennes et citoyens pour une nouvelle Haïti (Ocnh) critique les faibles allocations budgétaires, octroyées à certaines institutions publiques, dans le nouveau budget rectificatif 2019- 2020 du gouvernement de facto de Joseph Jouthe.
Les institutions vitales, citées par l’Ocnh, sont le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj), l’Unité de lutte contre la corruption (Ulcc), la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), l’Inspection générale des finances (Igf) et la Commission nationale des marchés publics (Cnmp).
Ces institutions sont vitales pour la concrétisation du projet d’établissement de l’état de droit en Haïti, estime l’Ocnh.
« Le Ministère de l’environnement, l’Université d’Etat d’Haïti et tant d’autres institutions sont aussi traités en parents pauvres, alors que le parlement, malgré sa caducité, est toujours budgétivore ».
L’organisme de défense des droits humains critique les autorités étatiques, pour avoir grossi le nombre de fonctionnairess au parlement, au lieu de définir une politique pertinente d’emplois.
« Ce nouveau budget, comme ses prédécesseurs d’ailleurs, n’est pas en adéquation avec les engagements, pris par Haïti, pour garantir à toutes et à tous la jouissance des droits fondamentaux ».
Adopté, le vendredi 5 juin 2020, en Conseil des ministres, le nouveau budget rectificatif 2019-2020 est évalué à un montant de 198,7 milliards de gourdes (Ndlr : US $ 1.00 = 117.00 gourdes ; 1 euro = 135.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 2.10 gourdes aujourd’hui). [emb rc apr 12/06/2020 11:50]