P-au-P, 05 juin 2020 [AlterPresse] --- Des organisations écologiques [1] demandent à l’administration Moïse/Jouthe des explications sur la fermeture des centres de germoplasme, à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, ce vendredi 5 juin 2020.
La « biodiversité » est le thème de la journée mondiale de l’environnement, cette année 2020.
Instaurés il y a environ deux ans (en 2018), ces centres de germoplasme pourraient contribuer à relancer la biodiversité nationale en déclin, estiment ces organisations, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
L’État est aussi appelé à rendre des comptes sur les résultats de l’enquête sur les activités de pollution, au mois d’avril 2020, de la Rivière grise (département de l’Ouest) ainsi que sur le plan de surveillance pour stopper la dégradation des zones placées sous protection.
« Jusqu’à date, malgré l’alerte des organisations écologiques, les résultats de l’enquête, que le Ministère de l’environnement (Mde) aurait diligentée (sur la pollution de la Rivière grise, ne sont toujours pas communiqués au grand public. Le pollueur continue ces activités sans contraintes ».
Ces organisations se disent très préoccupées par la crise environnementale aiguë, qui sévit dans les dix départements géographiques du pays, durant ces dernières années.
« Le biome de la Selle (Ndlr : biome = l’ensemble d’écosystèmes caractéristique de la Selle), qui comprend la Forêt des Pins et le Parc la Visite, principaux noyaux de la première Réserve la Selle d’Haïti, est menacé par les pratiques agricoles, le feu et l’élevage ».
À l’occasion de la journée internationale de l’environnement, ce 5 juin 2020, la société Audubon Haïti (Sah) - qui oeuvre en faveur de la préservation de la biodiversit é et des espaces naturels - et Haïti national trust - une organisation environnementale internationale, non gouvernementale dédiée à la protection de la biodiversité d’Haïti - expriment leurs préoccupations par rapport à la mauvaise gestion du patrimoine naturel haïtien.
Tout en appelant à une prise de conscience individuelle et collective, la Sah souligne « l’urgence absolue de préserver l’environnement, dans lequel nous vivons et grâce auquel nous vivons ».
Sans faire état d’activités institutionnelles pertinentes, le premier ministre de facto Joseph Jouthe appelle à une gestion plus rationnelle de l’environnement, à des actions appropriées, pour corriger les erreurs commisses dans la gestion environnementale. [emb rc apr 05/06/2020 15:10]
[1] Ces organisations sont le Mouvement d’appui pour le développement des collectivités territoriales haïtiennes (Madecth), le Groupe d’intervention écologique d’Haïti (Ecovert Haïti), l’Agence de promotion pour le développement intégré (Aprodi), le Centre des amis de la nature et l’environnement (Cane environnement), le Mouvement d’appui à la paysannerie (Map) et l’Association zantray pour le développement national (Azadn).