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Politique : Le Collectif du 4 décembre 2013 dénonce l’ingérence « grossière » de l’Oea, dans les affaires internes d’Haïti

P-au-P, 1er juin 2020 [AlterPresse] --- Le regroupement de citoyennes et de citoyens, le Collectif du 4 décembre 2013, condamne l’ingérence « grossière » du secrétaire général de l’Organisation des États américains (Oea), l’Uruguayen Luis Leonardo Almagro Lemes, dans les affaires internes d’Haïti, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

Le secrétaire général de l’Oea se positionne en un tribunal, « qui s’arrogerait le droit de compétence à traiter les affaires internes de notre pays, souverain », critique-t-il.

« Le secrétariat général de l’Oea viole l’article 1 du chapitre I de la charte de cette institution, en s’immisçant grossièrement dans les affaires internes de notre pays, pour essayer d’imposer, dans une prise de position légère et inepte, des prescriptions, qui privilégient les intérêts de certains acteurs, au détriment de ceux de notre pays », souligne le Collectif du 4 décembre 2013.

L’Oea n’a d’autres facultés que celle, que lui confère expressément la présente Charte, dont aucune disposition ne l’autorise à intervenir dans des questions relevant de la juridiction interne des États membres, stipule l’article 1 de la charte de l’organisation hémisphérique.

« Aucune instance ou autorité établie de notre pays n’obtiendrait l’aval de la population, pour lui permettre de s’abaisser à solliciter, au nom de la fière nation haïtienne, les services ou l’opinion de l’Oea sur un sujet, qui n’entre pas dans le cadre des attributions de cette dite organisation ».

Le Collectif du 4 décembre 2013 signale, à l’attention de l’Oea, combien la république d’Haïti s’accroche aux échéances constitutionnelles, et non au diktat d’aucune rapace étrangère.

Il invite le secrétariat général de l’Oea à s’imprégner de la charte de l’organisation, à lire et à comprendre les normes opérationnelles en Haïti, avant de faire des déclarations, qui ne font qu’envenimer une situation et vilipender l’Oea.

L’organisation hémisphérique ne bénéficie pas d’une réputation enviable en Haïti, rappelle le Collectif du 4 décembre 2013.

Plusieurs autres organisations politiques et de droits humains estiment que le mandat du président Jovenel Moïse devrait prendre fin le dimanche 7 février 2021, conformément aux prescrits de l’article 134-2 de la Constitution.

Sans tenir compte des prescrits de l’article 134-2 de la Constitution,le secrétariat général de l’Oea a exhorté les forces politiques, dans un communiqué publié le vendredi 29 mai 2020, à respecter le mandat présidentiel de cinq ans de Jovenel Moïse, qui devrait arriver à terme le 7 février 2022, selon l’Organisation des États américains. [mj emb rc apr 01/06/2020 12:48]