P-au-P, 13 mai 2020 [AlterPresse] --- Le secrétaire général de l’association SOS journalistes, Guyler C. Delva, demande au premier ministre de facto, Joseph Jouthe, de lever les mesures, relatives à l’exigence faite aux journalistes d’obtenir « une autorisation » inconstitutionnelle du gouvernement, pour circuler et exercer pleinement et librement leur profession, durant le couvre-feu imposé par le pouvoir en place, depuis le vendredi 20 mars 2020.
« Les journalistes n’ont qu’à s’identifier, à partir de la carte délivrée par leurs médias », rappelle l’association SOS journalistes, dans une lettre ouverte, adressée au premier ministre Joseph Jouthe et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
La mesure gouvernementale constitue une violation flagrante de la Constitution en vigueur, souligne SOS journaalistes.
« Le journaliste exerce librement sa profession dans le cadre de la loi. Cet exercice ne peut être soumis à aucune autorisation, ni censure, sauf en cas de guerre », stipule l’article 28-1 de la Constitution.
« Or, Haïti n’est en guerre avec aucun pays. Donc, le journaliste haïtien n’a besoin d’aucune autorisation, pour vaquer normalement à ses activités professionnelles quotidiennes, de jour comme de nuit ».
« Cette mesure, attentatoire à la liberté de la presse, empoisonne les rapports de coopération, qui doivent exister aujourd’hui entre la presse et le gouvernement, qui sont partenaires dans cette lutte, que nous menons tous contre un ennemi commun, la Covid 19 », poursuit la présente déclaration de l’association de journalistes, à laquelle ont adhéré plusieurs organisations de presse.
Il s’agit de l’Association nationale des médias haïtiens (Anmh), l’Association des médias indépendants d’Haiti (Amih), l’Association des journalistes haïtiens (Ajh), la Sosyete animasyon kominikasyon sosyal (Saks) qui supporte les stations de radios communautaires, l’Union des journalistes photographes haïtiens (Unjph), l’Association des journalistes du Sud-Est (Ajse), Solidarité des journalistes du Sud (Sjs), la Société capoise des journalistes (Scaj) dans le Nord, l’Association des journalistes unis pour la liberté de la presse (Ajulip) dans le Nord-Est, l’Association des journalistes du Nord-Ouest (Ajno), l’Union des journalistes du Bas-Artibonite (Ujba), l’Union des professionnels de la presse (Unipp) dans le Haut-Artibonite, l’Association des journalistes de Mirebalais (Ajm), la Solidarité des journalistes de Mirebalais (Sjm) dans le Bas-Plateau Central, l’Union des journalistes du Centre (Ujc) dans le Haut-Plateau Central, le Réseau des médias à Petit-Goâve, l’Amicale des journalistes à Petit-Goâve, le Réseau des journalistes des Nippes, l’Association des journalistes professionnels de la Grande Anse (Ajpga) dans la Grande Anse, le Regroupement des journalistes Haïtiens vivant à l’étranger (Jhve), basé aux États-Unis d’Amérique. [emb rc apr 13/05/2020 15:25]