P-au-P, 12 mai 2020 [AlterPresse] --- La Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (Pohdh), dont fait partie le Rnddh, appelle le directeur de l’Unité de lutte contre la corruption (Ulcc), Me. Rockefeller Vincent, à ne pas détourner, ni transformer l’institution qu’il dirige, en un espace de persécution du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), dans une note de solidarité avec le Rnddh, transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Tout en condamnant les tirs d’armes, dans la nuit du dimanche 10 mai 2020, contre les locaux du Rnddh, la Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains met en garde les autorités gouvernementales contre toute manipulation, à des fins de persécutions politiques, du dossier de subvention, qui a été octroyée, en 2016, au Rnddh, par le Bureau de monétisation des programmes d’aide au développement (Bmpad).
La Pohdh s’insurge contre les tentatives de l’Ulcc, visant à faire taire le Réseau national de défense des droits humains, qui dénonce l’inertie de l’appareil judiciaire, l’impunité, dont bénéficie le pouvoir en place, et la corruption.
L’Ulcc avait émis un avis « surprenant » de recherche à l’encontre de l’administratrice du Rnddh, Marie Gesly Damas Jean-Pierre, en rapport au dossier de subvention.
Le Rnddh y voit un « un acte de lâcheté, d’intimidation et de persécution », à son endroit.
Cet avis « pourrait être assimilé à une revanche, dans la mesure où vous avez été renvoyé, en 2006, de l’appareil judiciaire du Cap-Haïtien (Nord), sur dénonciation du Rnddh », souligne l’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc), qui désapprouve les agissements de Rockfeller Vincent.
« De tels agissements vont à l’encontre des prescrits, relatifs à la déclaration sur la protection des défenseurs des droits humains, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies, dans sa résolution 53/144 du 9 décembre 1998 et dont Haïti est État signataire ». [emb rc apr 12/05/2020 15:10]