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Insécurité : Justice et Paix alerte sur une recrudescence de la violence, en temps de Covid-19 en Haïti

Attention aux prétextes ou excuses pour violer le droit des personnes sur le territoire national

P-au-P, 12 mai 2020 [AlterPresse] --- La Commission épiscopale nationale Justice et Paix de l’église catholique romaine (Ce-Jilap) dénonce une recrudescence de la violence et des atteintes au droit à la vie, en Haiti, dans le contexte de la pandémie de Covid-19 (le nouveau coronavirus), dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

La Jilap plaide pour le respect absolu de la vie et de l’intégrité physique des personnes. Des droits, qui sont violés, selon elle, par cette violence.

Des membres d’une bande armée, au sud de la capitale, ont exhibé, à travers les réseaux sociaux, des parties du corps de leur victime, après l’avoir lâchement tué et décapité, rapporte la Jilap.

Des familles ont fui leurs maisons et se retrouvent, désormais, dans les rues, après que des bandits ont brûlé leurs maisons. De nombreuses victimes ont été également tuées par balles.

L’organisme de défense des droits humains se dit inquiet face à cette situation de terreur, qui sévit au Bicentenaire, à Martissant, aux avenues Bolosse et au village de Dieu (au sud de la capitale, Port-au-Prince).

De paisibles citoyennes et citoyens sont dans l’impossibilité de rester chez eux, à cause des affrontements entre gangs armés.

La Jilap appelle l’État à mobiliser ses ressources, pour venir en aide aux personnes contraintes de quitter leurs maisons, et à rétablir son autorité, sans, pour autant, violer les droits humains.

« L’aggravation de la violence en Haïti, est une maladie plus grave que la pandémie du coronavirus/Covid-19 », estime la Commission épiscopale nationale Justice et Paix de l’église catholique romaine (Ce-Jilap), exhortant chaque citoyenne et chaque citoyen à agir avec un grand respect pour la vie et la dignité de toute personne, en cette période de crise sanitaire, qui menace la vie de toutes et de tous.

« Toutes les mesures, prises par les autorités pour combattre ou bien pour faire la prévention contre le (nouveau) coronavirus, ne doivent pas devenir des prétextes ou des excuses pour violer le droit des personnes », rappelle la Jilap, citant les déclarations du Portugais António Guterres, secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu). [mj emb rc apr 12/05/2020 12:10]