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Droits humains/Insécurité : L’Opc réclame des mesures d’accompagnement en faveur des familles du Village de Dieu en Haïti

P-au-P, 07 mai 2020 [AlterPresse] --- L’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc) demande au chef du gouvernement, Joseph Jouthe, d’annoncer les mesures d’accompagnement, qui sont adoptées ou sont susceptibles d’être adoptées en faveur des familles du Village de Dieu (dans la périphérie sud de la capitale, Port-au-Prince), selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.

L’Opc invite aussi le gouvernement de facto à octroyer des moyens financiers à la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (Cnddr), dans le cadre de la lutte contre le problème d’insécurié, dans le pays, notamment au Village de Dieu.

Le Ministère de la justice et la sécurité publique (Mjsp) devrait également envisager, à travers la Police nationale d’Haïti (Pnh), « des mesures concrètes, liées aux principes généraux de droits humains, visant le démantèlement de tous les gangs armés, en dehors de toute considération politique ».

Depuis plusieurs mois, les familles de Village de Dieu sont prises en otage par les chefs de gangs armés, qui sèment la terreur dans la zone.

Plusieurs organisations, spécialement de droits humains, ont exprimé leurs plus vives préoccupations, suite aux déclarations du titulaire du Mjsp, Lucmane Delille, demandant aux habitantes et habitants de village de Dieu de quitter la zone dans 72 heures (à compter du vendredi 24 avril 2020), afin de contrecarrer, à travers d’éventuelles opérations policières, les bandits armés dans la zone.

L’Opc appelle le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes à « enquêter, de concert avec le Ministère des affaires sociales et du travail (Mast), sur la situation à Village de Dieu, afin d’identifier les personnes déplacées, les femmes et les enfants en situation de vulnérabilité, dans une perspective de prise en charge socio-économique ».

L’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen souhaite « un contrôle plus rigoureux » sur les chefs de gangs, détenus dans des centres carcéraux, qui « sont toujours en contact avec leurs soldats », pour passer des ordres ou définir des plans criminels.

En ce sens, des instructions claires devraient être passées à la direction de l’Administration pénitentiaire nationale (Apena). [emb rc apr 07/05/2020 14:00]