P-au-P, 07 mai 2020 [AlterPresse] --- « Un bilan pluviométrique sec et déficitaire pourrait entraîner une crise de faim à travers le pays », prévient l’ingénieur agronome Talot Bertrand, dans un document transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
Un déficit pluviométrique d’environ 70-80 % est enregistré est Haïti, par rapport aux normales saisonnières.
« Il est tombé environ 20 à 30% des pluies habituelles du mois d’avril. Il faut remonter à 1987, pour trouver un mois d’avril plus sec en Haïti. Dans le Sud-Est, c’est le plus faible cumul de pluies enregistrées depuis plus de 40 ans », explique Talot Bertrand, notant que ce déficit de pluies dure depuis le mois de janvier 2020.
Depuis le mois de décembre 2019, un problème de sécheresse affecte les plantations des paysannes et paysans, et provoque le décès des animaux, dans le département de la Grande Anse (une partie du Sud-Ouest d’Haïti), particulièrement dans la commune de Jérémie.
Cette alerte a été lancée par le curé de la Paroisse Sainte-Cécile de Tibelon à Jérémie, rapporte l’ingénieur agronome Talot Bertrand.
« Les agricultrices et agriculteurs de Limbé, Plaisance, Pilate (Nord), Bassin Bleu, Jean Rabel (Nord-Ouest) ont perdu leurs semences de haricots et d’autres cultures, durant ces deux derniers mois, et les paysannes et paysans de Léogâne, Fondwa (Ouest), La Vallée de Jacmel, Jacmel, Marigot, Belle-Anse et Anse-à-Pitres (Sud-Est) n’arrivent pas à réaliser une campagne agricole ».
La campagne de printemps a été totalement ratée, à cause d’une sécheresse prolongée.
De février à mars 2020, la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (Cnsa) a relevé une hausse des prix de différents produits de première nécessité, sur le marché national, dans cette période de crise sanitaire, due à la pandémie de Covid-19 (le nouveau coronavirus), déclarée en Haïti le jeudi 19 mars 2020. [mj emb rc apr 07/05/2020 12:25]
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