P-au-P, 05 mai 2020 [AlterPresse] --- Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) appelle à la collaboration de la Fédération haïtienne de football (Fhf), pour une enquête sur des accusations de viols sur de jeunes joueuses de football, dont ferait l’objet le président de la FhF, Yves Jean-Bart.
A l’émission FwoteLide sur AlterRadio 106.1 Fm, le directeur exécutif du Rnddh, Pierre Espérance, confirme avoir reçu une lettre du secrétaire général de la Fédération haïtienne de football, Carlo Marcelin, datée du 10 mars 2020, sollicitant une enquête sur une campagne de dénigrement contre la Fhf.
De jeunes footballeuses auraient été violées, dans le centre Fifa Goal de la Croix-des-Bouquets (municipalité au nord-est de la capitale, Port-au-Prince).
« Au moment où nous avons reçu la lettre, nous ne savions pas que ce dossier avait toute cette ampleur. La lettre n’avait pas mentionné la personne en question dans cette affaire », souligne le Rnddh.
Pour mener à bien cette enquête, le Rnddh compte contacter les journalistes, qui ont travaillé sur le dossier, en l’occurrence Romain Molina, Alex Alija Cizmic et Ed Aarons ainsi que les témoins clés, peu importe le continent où ces personnes se trouvent.
Les membres de la Fédération haïtienne de football doivent se mettre disponibles et prêts à répondre aux questions des enquêteurs, souhaite le Réseau national de défense des droits humains, pour mener cette enquête dans la sérénité.
L’organisme de droits humains n’écarte pas la possibilité de s’associer avec toutes organisations désireuses de se pencher sur cette affaire, comme la Brigade de protection des mineures et mineurs (Bpm, une entité de la Police nationale d’Haïti / Pnh) et des organisations féministes, entre autres.
Dans un article, publié le 30 avril 2020 dans le journal britannique « The Guardian », le président de la Fédération haïtienne de football, Yves Jean-Bart, est accusé d’abus sexuels sur de jeunes footballeuses dans le centre Fifa Goal de la Croix-des Bouquets.
Estimant qu’il s’agirait d’une machination contre sa personne, le principal accusé nie tout en bloc.
Outrées par ce scandale, les organisations féministes Solidarite fanm ayisyèn (Sofa) et Kay Fanm exigent, entre autres, le retrait du président de la Fhf et une protection rapprochée pour les joueuses au centre Fifa Goal de la Croix-des-Bouquets. [dj emb rc apr 05/05/2020 09:35]