P-au-P, 04 mai 2020 [AlterPresse] --- Des institutions nationales et internationales appellent les journalistes à lutter contre la désinformation, liée à la pandémie de Covid-19 (le nouveau coronavirus), à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, commémorée, le dimanche 3 mai 2020, sous le thème « le journalisme sans crainte ni complaisance ».
« Alors que le monde fait face à la désinfodémie, cette vague de fausses informations sur la pandémie du Covid-19, les médias sont, plus que jamais, face à leur responsabilité, au regard de l’objectivité dans le traitement de l’information, et doivent recourir à la science pour communiquer les faits, et contribuer à sauver des vies », a affirmé la représentante, en Haïti, de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), laMexicaine Pilar Alvarez Laso, dans un communiqué de presse, daté du 3 mai 2020, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse, réalisé par Reporters sans frontières (Rsf), Haïti a reculé de 21 places, passant de la 62e place à la 83e sur 180 pays et territoires.
L’Unesco souligne la nécessité pour toutes les actrices et tous les acteurs de replacer Haïti à une meilleure position dans ce classement.
Elle exhorte les autorités compétentes à mettre tous les moyens en œuvre, pour faire la lumière sur les cas de journalistes victimes dans l’exercice de leur métier.
« La date du 3 mai sert de rappel, aux gouvernements, sur la nécessité de respecter leurs engagements en faveur de la liberté de la presse. C’est également un moment d’intenses réflexions, pour les médias et les journalistes professionnels, sur les questions relatives à la liberté de la presse et à la déontologie », exprime, pour sa part, le Ministère de la culture et de la communication (Mcc), dans une position publique.
« L’information libre doit nous aider à faire face à la crise du Covid-19, la comprendre, la penser et la surmonter », souhaite le Mcc.
« Une intolérance inacceptable » s’est développée à l’encontre des journalistes, au cours de l’année 2019 et tout au début de l’année 2020, par des attaques contre les locaux de certains médias, des agressions verbales et physiques contre des journalistes et correspondants de presse dans l’exercice de leur profession, relève l’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc).
Dans une note, l’Opc invite les journalistes à faire preuve de prudence, en cette période difficile, caractérisée par une insécurité grandissante, tout en s’accrochant, sans crainte et sans complaisance, au droit à l’exercice de la profession, garanti par la Constitution, en son article 21-8. [mj emb rc apr 04/05/2020 11:55]